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Crise énergétique: comment vont faire les hôpitaux pour conserver 24 degrés dans les chambres des patients?

Gros consommateurs d'énergie, une trentaine d'hôpitaux seraient dans le rouge. Ils tentent de réduire les coûts, mais sans impacter la qualité des soins.

Au CHU-UCL Sainte-Elisabeth de Namur, maintenir une certaine température de chaud et de froid est une obligation. Cette année, une augmentation de budget d'1,4 millions est prévue sur le site, c'est pourquoi un changement de comportement est nécessaire.

Hugues Burton, chef du département logistique du site Sainte-Elisabeth, nous détaille le plan opérationnel: "Nous avons beaucoup travaillé sur la sensibilisation du personnel vraiment leur demander de bien éteindre les éclairages, de regarder à diminuer les chauffages quand ils ne sont pas présents dans les bureaux. Nous avons aussi fait une grande campagne. Nous avons diminué plus de 300 vannes thermostatiques dans tous les locaux où il n'y a pas de patient", a-t-il développé.

Un pari à respecter avec 24°C minimum dans les chambres

Mis à part dans les bureaux administratifs, il est difficile de faire des économies. L'hôpital considère qu'une chambre de patient ne doit pas être à moins de 24 degrés Celsius selon les normes. Pour faire face à ces augmentations des coûts de l'énergie, le centre hospitalier a investi dans les énergies renouvelables. Grâce à ses 680 panneaux photovoltaïques, l'hôpital obtient une économie d'énergie et de coûts de... 3%.

"Nous essayons d'équiper l'ensemble des toitures des différents sites de panneaux photovoltaïques. Nous avons également ici une récupération d'énergie au niveau de la production de froid. C'est comme à votre domicile, votre frigo dégage de la chaleur. Ici, on récupère tout ce qui est dégagé comme chaleur sur la production de froid et cela nous permet d'avoir l'eau chaude sanitaire entièrement gérée par système-là pour les 20.000 mètres carrés de l'aile G", nous informe Hughes Burton.

Le site dispose d'une gestion intelligente de l'éclairage en fonction de la présence et de la lumière extérieure permettant plus de 30.000 euros d'économies par an.

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