Accueil Actu

Crise: la Bourse de Bruxelles va historiquement mal, le Belge vend

Le discours d’Obama hier a été sans effet: les bourses du monde sont toujours en pleine panique et les marchés asiatiques poursuivent leur dégringolade ce matin. La Bourse de Bruxelles, de son côté, a clôturé hier sur sa 11ème séance consécutive de baisse: un record historique. Résultat concret hier chez Keytrade: les banquiers ont vendu pour 3 personnes là où une seule achetait.

Le discours volontaristes du président américain, hier, n'a pas rassuré Wall Street. Le Dow Jones a clôturé au plus bas depuis 11 mois. Et la tendance à la très forte baisse se vérifie ce matin à l’est du globe. Les bourses asiatiques, les premières à ouvrir, dévissent encore bien plus que lundi !

 > SUIVRE LE COURS DE LA BOURSE EN DIRECT

"Les gens se débarrassent de leurs actions"

La Bourse de Séoul creusait ses pertes cette matinée et a frôlé les -10%, dans la foulée de la chute généralisée hier des marchés américain et européens. A à la mi-journée (heure locale), la baisse n’était "plus que" de 7,89% et la Bourse sud-coréenne a dû suspendre ses transactions pendant 5 minutes pour tenter de freiner le mouvement de ventes. "Les gens se débarrassent de leurs actions pour acheter des obligations et avoir des liquidités", a déclaré un gestionnaire de fonds, qui a évoqué "un mouvement de panique". L'ensemble de la cote était touchée mais les plus attaquées étaient les valeurs des banques et des maisons de courtage. Au cours des cinq séances précédentes, la Bourse de Séoul a lâché 14%.

L'économie sud-coréenne, quatrième en Asie, est très dépendante des exportations et se montre donc vulnérable aux inquiétudes actuelles sur la croissance des Etats-Unis et la dette en Europe.

Sur les autres places asiatiques: à l'ouverture, Bombay perdait près de 3%, à mi-séance, Tokyo perdait plus de 4%, Hong Kong jusqu'à 7,24% peu après l'ouverture, Sydney flirtait avec les -5% et Shanghai a ouvert en baisse de 2,33%.

En Belgique aussi, on se dépêche de vendre

Selon des spécialistes de chez Fortis et ING dans Sud Presse ce matin, cette crise n’inquiète pour le moment pas du tout les petits épargnants, qui ne se lancent plus dans des investissements à risque depuis la crise de 2008. Par contre, les Belges qui ont des actions en bourse se montrent beaucoup plus actifs que d’habitude. Hier, "15% des ordres de vente étaient assortis d’un stop loss (un seuil en dessous duquel il faut vendre). D’ordinaire, on tourne autour des 1%. Les investisseurs sont tendus. Beaucoup se disent : ‘si ça descend encore, il faut absolument vendre’", explique Thierry Ternier, CEO de Keytrade. Concrètement, chez Keytrade, on comptait hier trois vendeurs pour un acheteur.

À la une

Sélectionné pour vous