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Deutsche Bank supprime 18.000 emplois, du jamais vu: quel impact pour les salariés belges?

On ne connait pas encore la répartition de ces licenciements pays par pays mais quel pourrait être l'impact pour les salariés belges ?

La filiale belge ne serait pas du tout impactée. "Elle est structurée de telle façon qu’il n’y a pas de risque, à mon avis, de devoir supprimer de l’emploi", estime Yves Delacollette, expert financier, ancien directeur de Deutsche Bank Belgique.

Mais comment le groupe en est arrivé là ? L’ancien patron allemand voulait en faire une grande banque d’investissement à la réputation solide. Mais la crise financière de 2008 a frappé le groupe de plein fouet. La Deutsche Bank est sauvée par ses actionnaires sans l’aide de l’état allemand. Elle lève 26 milliards d’euros sur les marchés. Aujourd’hui, elle peine à renouer avec les bénéfices. Résultat, c’est la cure d’amaigrissement.

"C’est une nouvelle ère dans laquelle nous souhaitons ramener la Deutsche Bank dans la voie du succès pour nos clients, notre personnel et bien sûr nos actionnaires", déclare Joerg Eigendorf, directeur de la communication.

D’ici 2022, le groupe souhaite réduire ses coûts d’un quart. Les opérations les plus risquées de la banque sont rassemblées. Fini la spéculation à outrance, la maison mère prend en fait exemple sur sa filiale belge.

"C’est une banque qui depuis son existence ici en Belgique est centrée sur le service à la clientèle, de particuliers à la clientèle d’entreprise, sans être exposée dans les métiers d’invest banking qui sont beaucoup plus sensibles et dont on a dit qu’ils étaient spéculatifs", explique Yves Delacollette.

Coût de l’opération ? Plus de 7,4 milliards d’euros sur fond propre et un travailleur sur cinq. Une tragédie pour le personnel mais pas pour les actionnaires. À l’ouverture des marchés ce matin, l’action Deutsche Bank grimpait à plus de 4%.

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