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Enquête auprès de 459 responsables de PME: nous sommes en PÉNURIE de main d'oeuvre

Plus de sept entreprises sur 10 confrontées à une pénurie de main-d'œuvre.

Plus de sept employeurs sur 10 (72%) font face à une pénurie de main-d'œuvre, 8% avouant même refuser du travail parce qu'ils n'ont pas ou ne trouvent pas les personnes adéquates, selon une enquête réalisée auprès de 459 responsables de PME par le prestataire de services de ressources humaines Acerta.

Face au défi que représente "la guerre des talents", les employeurs recourent en premier lieu à la formation et à la flexibilité. Ainsi, 41% des employeurs interrogés proposent à leurs candidats des formations approfondies.

Mais 35% des employeurs se disent disposés à placer la barre moins haut et à ne pas exiger un profil qui corresponde à 100% de leurs attentes.

Par ailleurs, afin de se montrer attractifs, de nombreux employeurs accordent davantage de liberté aux travailleurs pour organiser le travail. "On s'attendrait à voir aussi figurer l'aspect rémunération sur la liste des 'stratégies de séduction'. Elle compte parmi les armes dans la guerre des talents, mais ne figure pas en tête de liste, ce qui peut quand même paraître un peu surprenant. Bien évidemment, l'employeur brandira aussi un salaire correct, mais il essaie surtout de se démarquer en proposant des avantages et en laissant des choix pour la mise en œuvre du package de rémunération", souligne Benoît Caufriez, directeur d'Acerta Consult.

En outre, un employeur sur cinq (19%) sort des frontières nationales pour pourvoir aux postes vacants tandis que 44% font appel à des sous-traitants et 11% à des concurrents-collègues.

Autre constat de l'étude: 15% des personnes interrogées disent contrer la pénurie sur le marché de l'emploi en misant particulièrement sur l'automatisation et la robotisation. "À l'ère de l'industrie 4.0, on s'attendrait à ce que ce pourcentage soit plus élevé", commente encore Benoît Caufriez.

Si la pénurie de main-d'œuvre est un problème pour les employeurs, elle pénalise également l'ensemble de l'économie. Les employeurs demandent dès lors aux pouvoirs publics de s'attaquer au problème, par le biais d'un meilleur enseignement, de davantage de formation en alternance ou encore en permettant aux travailleurs de percevoir un salaire net plus élevé pour des prestations après l'âge de la pension et pour des heures supplémentaires.

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