Accueil Actu

Getronics Belux, "exemple de la violence du capitalisme sans boussole morale" juge le syndicat CNE

Le tribunal de l'entreprise de Bruxelles a approuvé le transfert judiciaire de certaines activités de Getronics Belux, constate le syndicat CNE par voie de communiqué ce jeudi. Quelques 80 autres collaborateurs belges et luxembourgeois de Getronics ont été "revendus à une filiale belge du même groupe Getronics et GSH (l'actionnaire principal) tandis que les 220 autres employés restants sont eux précipités vers la faillite", regrette le syndicat chrétien.

Cette filiale belge serait un "véhicule créé par le groupe Getronics et l'actionnaire GSH permettant manifestement de se débarrasser à bon compte des 220 autres salariés restants", affirme l'organisation de défense des travailleurs.

"Getronics qui encaisse des rentrées financières depuis des années grâce aux efforts de ses salariés fuit désormais sa responsabilité sociale en poussant l'entité belge vers une faillite nébuleuse tout en reprenant simultanément comme des vautours, via sa nouvelle société, tous les contrats intéressants et le personnel associé grâce au transfert judiciaire", accuse le syndicat.

"Les salariés non repris qui, dans de nombreux cas, ont donné le meilleur d'eux-mêmes durant ces 30 ou 40 dernières années et enrichi les actionnaires, se trouvent maintenant contraints par cette construction de se tourner vers le fonds de fermeture des entreprises financé par tous. Un exemple de la violence du capitalisme sans aucune boussole morale qui illustre le principe de la privatisation des bénéfices et de la collectivisation des dettes", conclut la CNE.

À lire aussi

Sélectionné pour vous