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Grèves des contrôleurs aériens: remonté, le patron de l'aéroport de Liège dénonce un "acharnement" et plaide pour une privatisation

Depuis le début de l'année, les aiguilleurs du ciel ont accumulé 12 jours d'actions de protestation, ce qui a coûté des millions d'euros aux compagnies et entreprises présentes à Liege Airport, indique mardi l'aéroport dans un communiqué de presse. Pour Luc Partoune, cette situation est inadmissible. Le CEO de Liege Airport plaide en faveur d'une régionalisation du contrôle aérien et pour la privatisation de ce service.

Pendant la nuit du 25 au 26 mars, Liege Airport a subi un nouvel arrêt de travail de la part des contrôleurs aériens de Skeyes. Plusieurs vols cargo ont été concernés. "Depuis le début de l'année, la chaîne logistique est fortement perturbée et les clients (entreprises et/ou particuliers) sont préjudiciés", peut-on lire dans le communiqué.

Luc Partoune juge cette situation inadmissible: "Ces mouvements sociaux prennent en otage tous nos clients. Derrière chaque colis, il y a un client. Skeyes n'assure plus le service pour lequel il est payé. Il est totalement anormal qu'une minorité de contrôleurs aériens mette en danger l'activité économique de notre aéroport, des compagnies aériennes et de leurs clients. Un pré-accord a été trouvé en commission paritaire et la disproportion des actions menées par rapport aux enjeux est incompréhensible. Je m'étonne de la focalisation des actions pendant la nuit, ce qui démontre un acharnement à l'encontre de notre aéroport. Il faut que ces actions cessent immédiatement".

C'est pourquoi, le CEO de Liege Airport plaide, à moyen terme, pour une régionalisation du contrôle aérien et pour la privatisation de ce service "qui ne peut en aucun cas être interrompu".

Le Ministre des Aéroports, Jean-Luc Crucke, s'inscrit dans le même raisonnement. "La Suède et l'Angleterre passent par un appel au marché pour contrôler leur ciel. J'ai demandé à la Société Wallonne des Aéroports (Sowaer) d'étudier cette possibilité. La régionalisation du contrôle aérien est une piste sérieuse, d'autant que la Flandre y est favorable. Je sais qu'au niveau du droit international, cela n'ira pas de soi mais nous ne pouvons pas continuer comme ça. Les compagnies aériennes ont besoin d'une stabilité pour travailler", constate le ministre.

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