Accueil Actu

Hausse du prix des matières premières: nous payerons bientôt nos courses plus cher, "c'est malheureusement inévitable"

Parlons économie et consommation. Les prix des matières premières ne cessent d'augmenter... Après le gaz, le carburant et l'électricité, le secteur de la grande distribution se trouve à son tour en ligne de mire. Allons-nous bientôt payer plus cher nos courses alimentaires ? Voici des éléments de réponses.

Après le gaz, le carburant et l'électricité, d'autres secteurs sont aujourd'hui touchés par la hausse des prix. Parmi ceux-ci, citons le secteur de la grande distribution qui nourrit la grande majorité des Belges. Face à cette situation en constante évolution, allons-nous bientôt devoir payer nos courses plus cher? C'est malheureusement inévitable... 

Et pour quelles raisons ? Parce que les centrales d’achat, celles qui alimentent les hypermarchés, les supermarchés et nombre de franchisés font face à de nombreuses et importantes demandes d’augmentation de prix de leurs fournisseurs.

Pourquoi cela survient-il maintenant, alors que l’on parle d’augmentation des prix depuis des mois ?

Parce que tous les fournisseurs ne peuvent pas, sur base de leurs contrats ou de leurs pratiques, répercuter directement leurs hausses de prix sur la grande distribution. Nombreux sont ceux qui ont absorbé ces hausses en tirant sur leurs marges. Mais le niveau des augmentations atteint des sommets. En cherchant hier soir, je suis effectivement arrivé à des hausses effrayantes … qui ne peuvent que se répercuter dans les prochaines semaines sur votre panier de courses.

Citons, par exemple, les matières premières ! Le blé est en augmentation de 35%. Le coton augmente de 20%. Le cacao et le café augmentent de 40%. Le plastique pour fabriquer des bouteilles en PET augmente lui de 30%. Quant à l’énergie, on en parle presque tous les jours. On considère que si l’on prend le mix des produits vendus dans un supermarché, les demandes de hausses tarifaires tournent en moyenne entre 5 et 10%. C’est significatif. Et c’est dangereux…

Pourquoi est-ce dangereux ?

C’est dangereux pour la relance. Si ces hausses sont trop fortes, cela pourrait affaiblir la confiance des ménages. Et cette reprise, cette relance dépend fortement de cette confiance qui va, ou pas, générer des dépenses de consommation et des investissements. Si cette confiance s’érode à cause de ces hausses de prix ou de troubles sociaux causés par ces augmentations, l’épargne risque de fragiliser la reprise. Ce serait d’autant plus dommage que tout le monde s’accorde à dire que cette poussée inflationniste ne va pas durer au-delà du mois de juin de l’année prochaine.

Mais il existe les indexations ?

Bien sûr ! Et heureusement. L’indice pivot pour les allocations sociales et les salaires dans le secteur public a déjà été atteint en août 2021, ce qui a entraîné une hausse des allocations sociales en septembre dernier et une autre, des salaires dans la fonction publique, en ce mois d’octobre. Mais ce n’est pas tout.

Les allocations sociales et les salaires dans la fonction publique devraient à nouveau être adaptés au coût de la vie et augmentés de 2% en février et en mars 2022. Soit 5 mois plus tôt que prévu. Celles prévues en février et mars seraient donc les secondes en six mois de temps. C’est du jamais vu ces dernières années.

Est-ce le retour de l’inflation que craignaient nos parents ?

Non, on n’en est pas là. Dans les années 70, on a connu des taux d’inflation de 12 à 15% par an.

À lire aussi

Sélectionné pour vous