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La Belgique fait-elle fuir les entreprises de commerce en ligne?

Une belle occasion économique vient de passer sous le nez de la Wallonie. En négociation depuis 2 ans, l'entreprise de vente en ligne a décidé d'implanter son centre de logistique aux Pays-Bas. Jérôme Gobbesso, CEO de NewPharma, était l'invité d'Alix Battard dans le RTL info 13 heures, pour aborder cette question : est-ce que notre pays fait fuir des possibles investisseurs ?

1.500 emplois sont donc passés sous le nez de la région wallonne avec ce contrat raté avec Zalando. Mais pour l'un des patrons du leader de la pharmacie en ligne en Belgique et en France, c'est une erreur.

"Ils ont tort de fuir parce que je trouve que la Belgique a justement énormément d'atouts pour les attirer, mais je trouve que la Belgique n'arrive pas à se vendre, et donne une perception négative", a-t-il estimé dans le RTL info 13 heures.

D'après ce patron d'entreprise, notre pays a plusieurs qualités à mettre en avant : "la géographie puisqu'elle est entourée de trois grands pays qui sont les Pays-Bas, l'Allemagne et la France, et on sait qu'en logistique, la proximité est importante. Il y a du terrain, et la logistique, ça prend beaucoup de place. Il y a de la main-d'œuvre. Donc tout est réuni pour", a-t-il expliqué.


Un travail en soirée et le week-end négocié avec les syndicats

Il se base sur l'expérience de NewPharma pour estimer qu'il est possible de mettre en place le travail le week-end et en soirée.  

"Avec notre croissance on a dû négocier pour le travail le samedi, le dimanche et en soirée. On a négocié l'arrêt du travail à partir de minuit, mais c'était juste une volonté de notre part, et ça s'est fait en une semaine. On a rencontré les syndicats, on leur a expliqué notre problématique, ils ont interrogé notre personnel qui leur a confirmé qu'effectivement, ce n'était plus possible de ne pas travailler le samedi et le dimanche, et on a trouvé un accord", a encore expliqué Jérôme Gobbesso.


"Un problème d'image"

Dans le dossier Zalando, quand on pointe du doigt la culture syndicale en Belgique, ce n'est pas justifié selon lui, c'est surtout un "problème d'image".

"Il faut peut-être aussi plus parler aux acteurs de terrain : tant le gouvernement que les différentes institutions recherchent la même chose, et les syndicats ne sont pas fous non plus. Donc, si on va leur parler en leur expliquant le projet, s'ils estiment que le projet est bon, ils viendront vous soutenir", a-t-il enfin expliqué.  

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