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Les employés des Carrefour Market débrayent ce mardi pour faire pression sur la direction: voici la réponse du patron

Une majorité de magasins intégrés Mestdagh seront fermés mardi, selon les syndicats. Le patron du groupe qui gère les Carrefour Market était l'invité de BEL RTL ce matin, et il a réagi.

Vous l'avez forcément entendu lundi: la direction du Groupe Mestdagh, qui gère 83 magasins Carrefour Market (principalement en Wallonie et à Bruxelles), a annoncé une solide restructuration pour faire face à des pertes financières qui s'accumulent au fil des ans.

450 emplois seront supprimés, principalement dans les 'magasins intégrés', gérés directement par le groupe Mestdagh (52 sur 83, les autres étant franchisés et gérés de manière indépendante).

Les départs volontaires et les prépensions seront privilégiés, mais il pourrait y avoir des licenciements secs si ces deux pistes ne sont pas suffisantes. C'est une bonne et une mauvaise nouvelle: aucun magasin ne sera définitivement fermé. Ça signifie tout de même que le personnel restant devra travailler davantage et dans des conditions moins intéressantes. Certains magasins devront fonctionner avec 10 personnes en moins, tandis que l'ouverture le dimanche se généralisera.

Fermetures et piquets

Réaction attendue: une majorité de magasins intégrés Mestdagh devraient rester fermés ce mardi. Une heure avant l'ouverture théorique des magasins, le personnel de 23 des 52 magasins intégrés a déjà annoncé son intention de débrayer selon la CSC. Des piquets bloqueront également le dépôt et la centrale, situés à Gosselies (Charleroi).

A ces débrayages déjà décidés s'ajouteront en principe d'autres fermetures selon la CSC. D'après le syndicat chrétien, toutes les régions sont concernées. Selon le Setca, aucun magasin intégré n'ouvrira ses portes à Bruxelles mardi.

Que répond le patron ?

"Ces grèves pourraient-elles faire reculer la direction ?" a demandé Martin Buxant à Guillaume Beuscart, nouveau patron du groupe Mestdagh, invité du 7h50 ce mardi matin.

"Je comprends l'émoi que ce type de décision peut susciter auprès du personnel. Mais dans le même temps, il y a urgence. 35 millions d'euros de pertes cumulées… Le début de l'année 2018 s'annonce mal. Nous prenons nos responsabilités aujourd'hui".

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