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La digitalisation peut sauver l'emploi en Belgique, mais il y a une PRIORITÉ ABSOLUE à respecter

Dans sa chronique Bel RTL éco ce matin, Bruno Wattenbergh a expliqué que l'économie digitale pourrait permettre de créer quelque 300.000 emplois... à certaines conditions étant donné le retard accusé par la Belgique en la matière.

Alors qu'IBM annonce à son tour le départ de 228 travailleurs, il y a quand même de bonnes nouvelles ou en tous cas de belles perspectives. Quel paradoxe : d’un côté l’internet, le mobile, le Cloud, l’intelligence artificielle augmentent la productivité détruisant de l’emploi, de l’autre ces nouvelles technologies sont aussi susceptibles de créer de l’emploi... beaucoup d’emplois !

C’est en tous cas la conclusion d’une étude du Boston Consulting Group, commandée par Google et le cabinet du ministre De Croo sur la digitalisation de la Belgique. Ce rapport estime que digitalisation et numérisation pourraient dans notre pays créer 300.000 emplois et doubler notre croissance économique à l’horizon 2020, mais à condition qu’elle soit une priorité absolue.

Cela veut dire quoi une priorité absolue?

Que toutes les compétences et niveaux de pouvoir en Belgique adaptent les environnements légaux, sociaux, financiers, les pratiques de commerce, pour en quelque sorte "libérer le potentiel de l’économie digitale". Pour que celle-ci puisse, non seulement, devenir une économie à part entière, mais aussi qu’elle permette de transformer et digitaliser l’économie classique.

Peut-on croire à une telle transformation de notre environnement ?

Il faut y croire, malgré que tant les syndicats que les mondes politiques restent tellement ancrés dans les schémas classiques et la protection de l’existant.

Selon cette étude de BCG et de Google sur le potentiel de croissance et de création d’emploi de la digitalisation de son économie, nous sommes en retard. Notre pays a bien lancé son plan numérique au niveau fédéral, mis papier et documents électroniques sur un pied d’égalité, développé un modèle fiscal pour l’économie de partage ... Quant à la région Wallonne elle a lancé son propre plan, ambitieux et bien financé, mais en attendant notre pays reste mal classé dans le classement des pays les mieux numérisés d’Europe. Nous n’arrivons qu’en 19e rang sur les 85 pays étudiés. Loin derrière des pays comme Danemark ou les Pays-Bas.

Quelles sont les pistes proposées par cette étude, qui est dévoilée officiellement ce matin ?

D’abord, numériser d’urgence les PME belges, les mettre sur le web, développer leur e-commerce, les interactions digitales avec leurs clients. Arrêter la fuite de l’E-commerce en France et aux Pays-Bas. Il faut aussi former les Belges, les travailleurs aux techniques digitales, les citoyens à l’internet.

Et puis, bien sûr, il fait actualiser les programmes pédagogiques des écoles primaires et secondaires, en rendant obligatoire l’apprentissage de l’encodage pour tous les élèves et étudiants. Est-il possible, au 21e siècle alors que 75% des Belges possèdent un smartphone, que l’on apprenne toujours pas à l’école comment coder des apps ? Alors que l’on sait très bien qu’un enfant de 6 ans est capable d’apprendre du code en s’amusant.

Autre piste évoquée: attirer du capital étranger pour aider les belles startups belges à grandir plus vite, créer de l’emploi, mais aussi prendre leur place sur les marchés mondiaux. Si elles ne disposent pas de ce carburant, elles seront rapidement dépassées par leurs concurrents européens.

Et enfin, on doit adapter les environnements légaux à un monde qui devient de plus en plus digital ... Allez, au boulot !

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