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La hausse des prix des matières premières pourrait bientôt se répercuter sur votre portefeuille: voici pourquoi

Votre budget annuel moyen pour les courses pourrait augmenter de 300€. Pour l'instant, les producteurs absorbent le coût de la hausse des prix de certaines matières premières. Mais cela pourrait changer dès le début de l'année 2022.

Certains Belges ressentent déjà une hausse des prix des produits alimentaires en sortant du supermarché. C'est le cas de Bernadette, caddy en main, qui commente : "Tout, que ce soit l'électricité, l'alimentation, tout". Pourtant, la hausse des prix ne se répercute pas encore sur le portefeuille des consommateurs. Cela pourrait se produire début 2022. Pour l'instant, ce sont les producteurs qui trinquent.

Comme Fabrizio Colabufalo, gérant d'une entreprise spécialisée dans la fabrication de gaufres. "Sur les huiles, on a des augmentations de près de 40%", affirme-t-il. "Les packaging en plastique explosent à plus de 40% aussi. On va devoir rogner sur nos marges, on est inquiets pour l'avenir, mais on fait le nécessaire pour survivre."

La situation actuelle n'est pas tenable sur le long terme. Les producteurs et les distributeurs s'apprêtent à renégocier les prix. "Pour l'instant, nous sommes en phase de négociation", explique Pierre-Alexandre Billiet, expert en économie et consommation. "C'est un enjeu important pour un distributeur et pour une marque, puisque le restant de l'année sera défini par ces accords. Il y a beaucoup d'inconnues, car les matières premières sont pour l'instant très volatiles."

En résumé

Pour le moment, en cette fin d'année, le producteur rogne sur ses marges, donc il absorbe le coût des hausses de prix des matières premières. Il devra négocier avec les supermarchés pour les contrats 2022 en revoyant les prix à la hausse.

Chaque chaîne de grande distribution a sa propre politique et est soumise à la pression de la concurrence avec les autres distributeurs. La négociation peut être difficile entre producteurs et supermarchés. Le producteur a 15 à 25 % de marge tandis qu'un supermarché a une marge de 1,5 % à 2,5%.

Plusieurs scénarios

Il se pourrait que le supermarché refuse de répercuter cette hausse du prix d'achat sur ces prix de ventes. Dans ce cas, le producteur a deux alternatives : diminuer la taille du produit (en 2008, ce fût le cas pour la société "Mars" qui a réduit ses biscuits) ou réduire la qualité du produit (exemple : en diminuant la quantité de sucre).

Cependant, selon certains experts, il y aura bien une répercussion sur le prix final pour le consommateur, parce que les matières premières représentent 1/3 du prix des produits alimentaires. Cette hausse serait visible dans un premier temps dès janvier 2022. Une deuxième répercussion aurait lieu au milieu de l'année.

=> Le panier moyen d'un ménage (5.500 euros/ par an) devrait augmenter de 5 à 10 %, soit au moins 300 euros de plus par an.

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