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Jan Jambon et les policiers signent un accord pour renforcer la sécurité à l'aéroport de Bruxelles: voici ce qu'il contient

Les syndicats de la police aéroportuaire ont rejeté jeudi soir la nouvelle proposition qu'ils avaient reçue des autorités quant à un redémarrage partiel des activités pour le trafic passager à l'aéroport de Bruxelles. Ce vendredi soir, les syndicats de police et le cabinet du ministre de l'Intérieur, Jan Jambon, sont parvenus à un accord concernant le renforcement des mesures de sécurité à l'aéroport de Bruxelles-National, ouvrant la voie à sa réouverture prochaine, a-t-on appris de sources syndicales.

L'accord prévoit notamment que l'ensemble des passagers pourront désormais faire l'objet d'un screening avant leur entrée dans le bâtiment aéroportuaire, tout comme leurs bagages. Un logiciel de reconnaissance automatique des plaques d'immatriculation devrait également être employé aux abords du terminal et des contrôles des véhicules pourront avoir lieu. Un screening approfondi des membres du personnel de l'aéroport est aussi planifié, en vertu de l'accord conclu. Les représentants syndicaux ont demandé au ministre de l'Intérieur des engagements budgétaires pour que ces mesures puissent être mises en oeuvre efficacement. Une enveloppe de 2 millions d'euros a d'ailleurs été prévue pour le rééquipement matériel de la police aéroportuaire.

Une nouvelle réunion a été planifiée le 13 avril prochain entre les représentants des syndicats et le cabinet pour évaluer précisément les besoins des services de police. L'engagement de 200 agents de police supplémentaires a en outre été promis aux syndicats. Le ministre de l'Intérieur, Jan Jambon (N-VA), est satisfait de l'accord et remercie les syndicats pour leur attitude constructive, a indiqué son porte-parole.


Vers la réouverture de l'aéroport

L'aéroport de Bruxelles est "techniquement prêt" pour une reprise partielle des vols passagers, depuis le feu vert reçu jeudi des services de pompiers et de la Direction générale du Transport aérien (DGTA). Une réouverture dès samedi paraît cependant "très compliquée" en raison du dispositif de sécurité qui doit être mis en place, a souligné le secrétaire permanent de la CSC-police, Stéphane Deldicque. La réouverture partielle devrait plutôt avoir lieu dans "les jours à venir", a pour sa part indiqué le président du SLFP Police, Vincent Gilles.


Une lettre ouverte des syndicats révèle des "décisions vides et irréfléchies"

Les syndicats du personnel de Brussels Airport ont également livré leurs critiques quant à la sécurité de l'aéroport dans une lettre ouverte. "Les autorités ont manqué à leur devoir d'offrir un lieu de travail sûr aux travailleurs", selon les représentants des trois syndicats principaux.

Dans leur lettre ouverte, les syndicats stigmatisent en particulier le gouvernement qui est compétent pour la sécurité générale et aux alentours de l'aéroport. Ils pointent entre autres les nombreuses "décisions vides et irréfléchies" prises avant et après les attentats de Paris. "L'une de ces mesures était de détacher des inspecteurs de la police aéroportuaire pour mener des contrôles aux frontières à Adinkerke et cela alors que les collègues accusaient déjà un déficit de personnel".

Les syndicats plaident également pour une nouvelle "concertation structurelle entre le personnel qui travaille à l'aéroport, l'exploitant de l'aéroport et les autorités". La priorité devrait y être donnée à un cadre de sécurité clair. Ils soulignent que les mesures nécessaires doivent être rapidement mises en pratique "car aujourd'hui, le personnel aéroportuaire est une deuxième fois victime en perdant son salaire en raison de chômage temporaire, de l'arrêt de contrats interim et d'autres comportements opportunistes de la part de l'employeur".

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