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Les Belges et la fraude sociale: voici les trois infractions les plus courantes

Près de deux tiers (64%) des Belges ont déjà commis dans leur vie au moins un acte qui peut être assimilé à de la fraude sociale, tel qu'imiter une signature, ne pas indiquer son salaire total aux impôts ou engager une femme de ménage sans déclarer l'entièreté de ses prestations, révèle un sondage IVox réalisé auprès de 1.000 Belges pour le compte du magazine Reporters, qui sera diffusé ce vendredi soir sur RTL-TVi.

Les trois faits les plus courants sont: engager une femme de ménage et ne pas déclarer l'entièreté de ses prestations (32% des Belges l'ont déjà fait), s'absenter du travail pour cause de maladie sans être malade (24%) et percevoir des heures supplémentaires en partie au noir (20%).

Le phénomène semble plus répandu dans la partie néerlandophone du pays où 69% des personnes interrogées affirment avoir commis des actes assimilés à de la fraude sociale, contre 56% côté francophone. De plus, 62% des Belges affirment ne pas être dérangés si une personne de leur entourage travaille au noir, du moment que cela ne lui cause pas d'ennuis.


Le Belge "pas conscient"

Paradoxalement, le Belge ne semble pas conscient que les actes qu'il pose peuvent être considérés comme de la fraude sociale. En effet, 65% des personnes interrogées affirment n'en avoir jamais commis. Le Secrétaire d’Etat Philippe De Backer (Open Vld) a réagi aux résultats de cette enquête. "La fraude sociale n’est pas acceptable dans notre société. Parfois, certaines personnes commettent des actes de fraude sociale sans le savoir, parce que la réglementation est trop complexe. Une priorité est donc la simplification et la clarification de la réglementation. De cette manière, chacun sait quelles sont les règles à respecter. Le niveau encore trop élevé du coût salarial amène les gens à essayer de le contourner. C’est pourquoi le tax-shift du Gouvernement et la poursuite de la réduction des charges sur le travail (coût salarial plus faible et salaire net plus élevé ) sont des aspects importants afin que chacun respecte les règles". 

71% des Belges estiment encore que le phénomène est répandu dans le pays, notamment à cause de coûts salariaux considérés comme trop élevés (59%) et du faible risque d'être pris (38%).

Malgré le fait que la pratique semble répandue, presque trois quarts des Belges (74%) pensent que l'Etat belge devrait prendre des mesures plus sévères contre les personnes qui commettent une fraude sociale, les néerlandophones se montrant même les plus sévères (78%, contre 70% côté francophone). "Nous luttons fermement contre les personnes et les entreprises qui contournent sciemment et intentionnellement les règles, en renforçant les contrôles portant sur la fraude sociale. Pour ce faire, nous augmentons le nombre d’inspecteurs sur le terrain. L’année dernière, la lutte contre la fraude sociale a rapporté près de 200 millions d’euros, un record", a ajouté Philippe De Backer.

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