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Les commerçants wallons toucheront 100€/jour lorsqu'un chantier leur pourrira la vie: "Pendant six ans, j'en ai souffert" (vidéo)

Les commerçants lésés par la présence de chantiers durant plus de 20 jours seront désormais indemnisés en Wallonie. Cette décision est accueillie comme une bonne nouvelle par le secteur. "L'indemnité pour les commerçants, c'est toujours ça de pris effectivement", estime Sylvie André, responsable de l'ASBL de gestion de centre-ville "Gau Namur".

Les travaux sont parfois un véritable cauchemar pour les commerçants qui voient la plupart du temps leur chiffre d'affaires baisser. Ce fut le cas pour Alain Rinchard, un patron ayant souffert d'un chantier interminable: celui de la croisette de Dinant, inaugurée l'an dernier. "Durant six ans, presque sans discontinuer, on a eu des travaux, c'était très difficile à vivre pour nous", explique le patron, par ailleurs vice-président de l'ASBL "Dinant commerce centre-ville", au micro de RTLINFO. Le professionnel estime que son chiffre d'affaires avait alors chuté de 70% durant cette période.

100 euros par jour

Pour éviter cette situation aux conséquences parfois fatales, le gouvernement wallon approuvera jeudi un nouveau système d'indemnisation. Il s'agira d'une indemnité de cent euros par jour. L'une des conditions à l'obtention de cette prime est la durée des travaux: ils doivent durer au moins vingt jours. Par ailleurs, le plafond est fixé à 6.000 euros. Les travaux doivent rendre l'accès au commerce ou à son parking compliqué.

Pour Alain, la durée de l'indemnisation devrait s'étendre à la durée des travaux. "Cela permettrait d'accélérer les choses, considère le patron. Si la Région wallonne doit donner 100 euros par jour à chaque commerçant, là, ça va bouger".

Et le bruit, la poussière?

Par ailleurs, certains estiment que l'indemnisation n'est que partielle, au vu de tous les tracas que provoquent les chantiers en général. "Il y a d'autres types de désagréments, comme la poussière ou le bruit, cite Sylvie André, responsable de l'ASBL de gestion de centre-ville "Gau Namur". Autant de problèmes dont on pourrait aussi tenir compte".

Les indépendants et commerçants pourront réclamer l'indemnité dès le mois de septembre, sans effet rétroactif. Un budget de 3 millions d'euros a été libéré, par an, pour financer cette mesure.

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