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Les petites et moyennes entreprises ont du mal à trouver de l'argent: les régions comptent les aider

Ce lundi matin sur les ondes de Bel RTL, Bruno Wattenbergh a abordé le financement des PME dans le Bel RTL Eco.

L'économiste Bruno Wattenbergh revient sur l'intérêt porté par les régions aux petites et moyennes entreprises.


La Région bruxelloise veut parler à ses entrepreneurs, ou plutôt les écouter, comme l’a fait la région Wallonne avec son parlement des PME... qu’est-ce qui explique cet intérêt des régions pour les PME?

Et bien en Belgique, le gouvernement fédéral est compétent pour les aspects réglementaires de l’économie et des PME, pratiques de commerce, accès à la profession, concurrence, etc. Par contre, les régions sont compétentes pour le soutien à l’économie, la stimulation de la croissance des entreprises, ou encore pour l’innovation et l’exportation. Normal dès lors qu’à intervalles réguliers, ces autorités régionales puissent interroger les PME pour mieux comprendre leurs besoins. D’autant plus qu’à Bruxelles s’annonce un grand bouleversement avec des fusions d’institutions publiques au service des PME et des remises en question des subsides aux différentes ASBL qui accompagnent les startups et les entreprises. Un petit peu comme la dynamique qui s’est passée en Wallonie sous la législature précédente. Une des réformes bruxelloises, voulues par le Ministre de l’économie bruxellois Didier Gosuin, étant de procéder par des appels d’offre transparents plutôt que de voir les décisions de subsides prises dans l’ombre des cabinets ministériels.


Et dans un sondage proposé par ces Brussels Business Days, les PME bruxelloises ont expliqué obtenir difficilement du financement?

Et bien ce n’est pas une étude scientifique, mais effectivement, un quart des entreprises bruxelloises qui ont répondu à l’enquête en ligne se sont vues refuser un prêt bancaire. Parmi les autres problèmes pointés par les répondants figurent le manque d'information sur les subsides, le manque de conseils financiers et le manque de conseils sur le développement de leur activité.


Pourtant il existe des structures publiques, des chambres de commerce, des fédérations professionnelles pour les informer?

Oui, mais manifestement, tant l’offre publique que privée ne rencontre pas nécessairement la demande des startups et des entrepreneurs existants. Elles ne sont pas encore assez visibles, connues, et le but de ces Brussels Business Days est notamment de mieux comprendre comment ces entrepreneurs souhaitent être aidés, leur permettre d’exprimer leurs besoins, pour que ce ne soit pas l’offre qui structure la demande, mais l’inverse.


Des Brussels Business Days qui se tiendront cette semaine en même temps que le Salon Entreprendre?

Oui, ce sera une semaine où l’on parlera beaucoup de PME et c’est tant mieux, car elles représentent 98 % des sociétés privées actives dans le secteur marchand, on leur doit aussi près d’un tiers de la richesse produite annuellement et un emploi salarié sur deux. Bref, elles comptent et l’on parlera beaucoup cette semaine des manières de les aider à remplir ce rôle.

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