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Les politiques ont-ils le pouvoir de s'opposer aux multinationales? Vous en doutez fortement…

Les belges sont majoritairement opposés aux avantages fiscaux octroyés aux multinationales, c'est l'un des enseignements de notre Grand Baromètre RTL- Ipsos- le Soir. Un mois après la fermeture annoncée de Caterpillar Gosselies, plus de 70 % des personnes interrogées pensent également que les responsables politiques sont impuissants face aux grands groupes mondiaux. Les détails avec Simon François et Gaetan Lilon.

Le Grand Baromètre a été effectué du 19 au 25 septembre. Deux semaines plus tôt, Caterpillar annonçait la fermeture de son site de Gosselies. Les gouvernements fédéral et wallon ont dû patienter plus de dix jours avant de rencontrer la direction. Pour une large portion de la population, ces évènements démontrent l'impuissance des responsables politiques face aux multinationales. "Je suis bien perplexe, et je trouve que les politiques ne font pas toujours ce qu'ils devraient faire", confie une dame âgée interrogée à Ixelles. "C'est une entreprise américaine et ils n'ont rien à voir dedans. Ils peuvent fermer du jour au lendemain comme ils veulent", estime une autre personne interrogée. "Ont-ils été un jour assez puissants? Mais où est le problème en fait? C'est un peu notre faute aussi si on préfère acheter des grosses marques plutôt que d'aider tout ce qui est plus petit", explique un dernier témoin.

À la question "les responsables politiques sont-ils impuissants face aux grandes multinationales?", 72% des 2.465 sondés répondent par l'affirmative.

Par ailleurs, 7 Belges sur 10 sont défavorables aux avantages fiscaux pour les multinationales qui s'installent en Belgique. C'est en Wallonie qu'on y est le plus hostile, avec 76% d'avis défavorables.


La prépension à 52 ans en cas de licenciement?

Les réponses sont plus contrastées lorsqu'on évoque la prépension à 52 ans en cas de licenciement. "Il doit y avoir des prépensions économiques, surtout pour des gens comme ça qui ont 20 ou 30 ans de maison. Il doit y avoir un système qui permet de partir à 52 ou 53 ans", pense une dame interviewée à Ixelles. "C'est un coût supplémentaire aussi pour l'Etat", fait remarquer un autre témoin.

Le contraste se vérifie dans notre sondage: en Flandre, une courte majorité s'oppose à la prépension à 52 ans au lieu de 57 ans en cas de licenciement. En Wallonie et à Bruxelles, en revanche, plus de 60% des sondés y sont favorables.

La marge d'erreur de notre Grand Baromètre varie de 3,1 à 4,4%.

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