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Les prix de la pomme de terre belge s'envolent: la canicule de 2018 en cause

La sécheresse de 2018 a causé une production de pommes de terre en très net recul : -35%. Le constat est dressé par l'ensemble des producteurs belges. Une chute d'autant plus spectaculaire que l'année 2017 avait été spécialement bonne. "On s'est retrouvés avec des rendements de l'ordre de 60, 65 tonnes par hectare. Et cette année on a des rendements de 30 à 35 tonnes par hectares. Donc ça fait clairement la moitié en moins par rapport à l'année dernière", dévoile Kevin Vrancx, producteur de pommes de terre de Gosselies.

Le prix s'est dès lors envolé : 300€ la tonne, soit 10 fois plus chère qu'il y a un an pour les vendeurs sur le marché libre! Pour ceux qui avaient signé des contrats l'an dernier avec un prix fixe de 102€ la tonne, ça s'annonce difficile : "On ne sait toujours rien par rapport au contrat. On sait qu'on ne saura pas livrer l'entièreté de nos volumes. Maintenant il faut voir avec les industriels comment on va négocier les pourcentages qui ne seront pas livré. Est-ce que c'est reporté à l'année prochaine ? Est-ce que ça va être à payer ? Ca personne ne le sait encore", se demande Steve Vrancx.

Difficile de dire quelle sera la répercussion sur le prix de vente pour le consommateur. En un an, certaines variétés ont déjà doublé de prix. Mais différents facteurs interviendront pour établir le prix au magasin et, qu'on se rassure, "ce ne sera sûrement pas 10 fois plus cher", explique Pierre Lebrun, coordinateur de la filière wallonne de la pomme de terre. "La pomme de terre n'est pas le seul "ingrédient" du produit que vous achetez. Il y a l'emballage, le travail, l'énergie, le personnel, pour l'emballeur, pour l'industriel de transformation, il y a le transport, … Donc tout ça vient diluer la hausse de la matière première."

D'ici quelques jours, les producteurs vont signer les contrats pour les prochaines récoltes. À eux de bien négocier.

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