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Les vendeuses de Brantano apprennent que seuls les magasins de Flandre seraient repris: "Elles sont cassées" (vidéo)

La chaîne vanHaren ne reprendrait que les enseignes Brantano établies en Flandre et abandonnerait le nom de la marque Brantano, d'après Sven De Scheemaeker du syndicat ACV Puls. Cependant, la porte-parole de vanHaren ne le confirme pas. "Il est trop tôt pour le dire. Tout cela doit encore être examiné dans les prochains jours."

"On espérait quand même [être repris]", confie Stéphanie Petit, vendeuse chez Brantano, interrogée par nos reporters Michael Menten et Nathan Gerlache. Cette commerçante vient d’apprendre que son magasin ne devrait pas faire partie des 43 établissements qui seront repris par l'enseigne néerlandaise de magasins de chaussures vanHaren Schoenen. Elle peine à trouver les mots pour exprimer ce qu’elle ressent. A l’intérieur du magasin, il faut pourtant poursuivre le travail. Même si le climat est délétère, plein de colère et de désespoir.

"[Les vendeuses] apprennent la nouvelle maintenant, décrit Myriam Djegham, secrétaire permanente CNE. Elles sont cassées. Que voulez-vous que je vous dise ? Elles se donnent encore maintenant pour les liquidations des marchandises, mais elles espéraient qu’il puisse y avoir un espoir de garder un CDI".

Selon le syndicat néerlandophone ACV Plus, les 43 magasins qui seront repris se situent tous en Flandre. Les magasins installés en Wallonie et à Bruxelles ne seraient pas sauvés. "Je pense au personnel, à tous ces gens vont perdre leur boulot alors que d’autres vont le garder, c’est très dommage", considère une cliente. "On est dans le même pays, je ne comprends pas comment on peut ouvrir le même magasin en Flandre et pas en Wallonie. C’est triste", dit une autre cliente.

Pour les syndicats, il s’agit d’un abandon de plus. "On a plusieurs fois interpellé sur le fait que la politique commerciale n’était pas adaptée à la clientèle, les publicités non plus, poursuit Myriam Djegham. Il y avait tout une série de choses où on avait le sentiment que les magasins francophones étaient laissés à l’abandon. Ici, c’est confirmé : le repreneur lui non plus n’a pas envie de s’investir dans le marché francophone avec le résultat de centaines d’emplois qui sont perdus".

Reste un mince espoir qu’un autre repreneur se manifeste dans les prochains jours.

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