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Nouveaux métiers liés au Covid: un illégal trouvé dans les petites annonces...

Des métiers ont été engendrés indirectement par le Covid, mais plutôt que de métier, on devrait parler d’activités illégales.

Le Covid provoque l’apparition de certaines activités très spécifiques. On connaissait les "poush-pousheurs" de gel à l’entrée des magasins, les désinfecteurs, par exemple de caddies de supermarchés, les conseillers en distanciation sociale, les détectives qui traquent les contaminations … plutôt des mini-jobs temporaires.

Mais une de ces nouvelles activités est illégale … poussée par les examens à distance

Un magazine français, le JDN, en épluchant les annonces de cours particuliers sur un site bien connu, a été fort étonné de voir dans les annonces des phrases du type « je ne passe pas les examens à distance pour vous ». Intrigué, il a mené l’enquête. Et il a été fort étonné des témoignages d’étudiants pour lesquels c’était un secret de polichinelle : des étudiants recourent aux services de profs particuliers pour passer leurs examens en ligne.

Et le magazine a retrouvé ces remplaçants. Ils sont professeurs au chômage, parfois même titulaires d’un doctorat, ils sont juristes, fiscalistes. Le magazine cite même un magistrat. Ou parfois, la petite amie douée d’un cancre, voire un parent selon les témoignages d’étudiants.

Comment ça fonctionne concrètement

Très simplement, les étudiants communiquent les matières, envoient les copies des syllabus, les codes pour se connecter sur la plateforme d’examen et le tour est joué.

En Belgique il y a quand même des contrôles visuels pour certaines examens ?

C’est le cas pour très peu d’examens et surtout dans très peu d’écoles. Alors il est vrai que certaines ont investi dans des logiciels à installer sur les ordinateurs des étudiants et qui prennent des photos, analysent les sons pour tenter de détecter ces tricheries. Mais c’est très rare. Et c’est n’est pas infaillible puisque le JDN, dans son enquête, a expliqué qu’il a trouvé des professeurs qui demandent un supplément en cas de contrôle par caméra. Dans ce cas, l’expert, appelons-le comme cela, s’assoit hors du champ de la caméra et répond sur des brouillons.

Quels sont les prix demandés ?

Entre 80 et 150€.

Mais ce n’est pas nouveau. Cela fait des années, et même chez nous en Belgique, que des étudiants paient des assistants, des doctorants, des experts pour rédiger leurs travaux de fin d’étude.

Plusieurs entreprises se sont carrément lancées sur le marché, sans compter le marché noir, proche ou pas des écoles. Les étudiants peuvent aller jusqu’à payer 20€ la page pour la rédaction complétement sous-traitée d’un mémoire. Avec plus ou moins 80 pages, on atteint facilement les 1.600 à 2.000€. L’étudiant se contentant d’échanger avec son promoteur sur la structure du mémoire … et comme beaucoup de professeurs ont trop d’étudiants cela reste difficile à contrôler.

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