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Prendre sa retraite à 35 ans grâce à la méthode FIRE: comment ça marche?

Ce matin dans sa chronique économie et consommation, Bruno Wattenbergh s'est penché sur la méthode FIRE, qui permet de prendre sa retraite à 35 ans.

La pension à 35 ans, c’est le crédo d’un mouvement qui s’appelle FIRE et qui signifie en français "Indépendance financière et retraite plus tôt que prévu". C’est un mouvement né aux États-Unis et qui prend de l’ampleur chez nous.

Quels sont leurs principes ?

D’abord, faire ses comptes, comprendre ses dépenses, avec l’aide d’une application, les réduire en ayant une vraie réflexion sur ce qui est important pour sa vie, ses priorités. Ce qui ne veut pas nécessairement dire qu'il faut vivre pauvrement. Ensuite, planifier les prochaines années mais surtout, économiser plus de 50% de ses revenus pour les placer dans des fonds qui copient les performances de la bourse. L’objectif est de devenir indépendant financièrement le plus tôt possible, ce qui veut dire disposer d’une épargne suffisante que pour arrêter de travailler et vivre de ses dividendes.

Combien d’argent faut-il pour arriver à cette indépendance et combien de temps ?

Leur calcul est simple : ils commencent par identifier combien d’argent il faut pour vivre convenablement. Le terme "convenablement" dépend bien sûr de chacun. Ils comptent sur un rendement boursier de 3 à 4%. Admettons qu’ils aient besoin de 2.000€ par mois, soit 24.000€ par an. Cela veut dire qu’il faut un capital de 600.000€ par an. Ce qui revient à placer 2.000€ par mois pendant 17 ans et demi. Soit pour quelqu’un qui sort de l’école à 23 ans avec un diplôme et qui est en couple, économiser 2.000€ par mois.

Mais qui peut économiser 2.000€ par mois ?

Une étude récente du Huffington Post indique que les adeptes de ce mouvement sont plutôt diplômés, plutôt sans enfant, ne sont pas propriétaire, mais adaptent la taille de leur logement à la taille de la famille, n’ont pas de dépenses somptueuses comme des vacances très chères. Leur priorité, c’est ne plus de dépendre d’un job. Ce qui ne veut pas dire qu’ils ne travailleront plus. Ils choisiront leur job et quand ils travailleront.

Ce n’est pas nécessairement donné à tout le monde, mais il a beaucoup de choses positives dans ce mouvement FIRE. D’abord, cela pousse les gens à comprendre le fonctionnement de leurs dépenses personnelles, car la méconnaissance de l’économie domestique contribue à la pauvreté et à sa transmission.

C'est positif aussi car cela pousse à avoir une stratégie personnelle à moyen terme alors que beaucoup de gens prennent des décisions au jour le jour, et plus on est pauvre, plus on prend de mauvaises décisions influencées par le stress de la pauvreté. 

Par contre, cela pose des questions au niveau de la retraite. Le système actuel fonctionne selon la répartition : les jeunes travailleurs paient pour les retraités. Que vont-ils cotiser s’il ne travaillent plus ? Que vont-ils demander à la solidarité ? Enfin, attention aux placements car l’économie et la bourse connaissent des cycles et on rencontre régulièrement de mauvais conseilleurs. 

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