Accueil Actu

Retour au télétravail: les représentants wallon et flamand des entreprises et l'association des indépendants UCM sont CONTRE

Le gouvernement fédéral proposera mercredi d'imposer le télétravail durant trois ou quatre jours par semaine, a indiqué lundi une source gouvernementale à l'issue du comité ministériel restreint. L'obligation du télétravail doit permettre de limiter les contacts entre les travailleurs et ainsi le risque de contamination au Covid-19. Jusqu'à présent, le télétravail est recommandé. Selon des informations parues dans la presse, le GEMS, groupe d'experts conseillant le gouvernement, a recommandé le télétravail jusqu'à la Noël.

Il reviendra au comité de concertation de trancher ce mercredi. Les représentants des patrons d'entreprises flamand et wallon ont d'ores et déjà manifesté leur opposition au retour du télétravail obligatoire.

Le patron de l'organisation patronale flamande Voka, Hans Maertens, a jugé une telle obligation "hors de toute proportion". "Les entreprises sont responsables de l'organisation du travail. Le comité de concertation doit rejeter mercredi la proposition du gouvernement fédéral", a-t-il dit sur Twitter. 

L'Union wallonne des entreprises (UWE) rejette également le télétravail obligatoire. Si l'UWE admet "la nécessité de mettre en place, de manière urgente, de nouvelles mesures afin de faire barrage à la nouvelle progression inquiétante des contaminations" et de protéger les hôpitaux, l'organisation wallonne réfute que le télétravail obligatoire résoudrait la situation. "À aucun moment depuis mars 2020, les analyses scientifiques n'ont révélé une hausse des contaminations sur les lieux de travail", pointe-t-elle.  Le télétravail met aussi à mal la santé mentale des travailleurs et travailleuses, selon l'UWE, "il s'agit là d'un enjeu de première importance pour le bien-être de tous"

Enfin, l'Union des classes moyennes (UCM) est aussi opposée à une imposition du télétravail. Alors que l'économie se remet à peine du choc provoqué par la pandémie du Covid-19, l'UCM craint que le Codeco ne coupe les ailes de cet élan positif. Si la situation sanitaire est qualifiée d'inquiétante par l'UCM, cette dernière appelle à ne pas céder à la panique, soulignant que la situation est bien différente que celle en vigueur il y a un an, lorsque la Belgique était submergée par la deuxième vague de la pandémie. "Il existe des vaccins efficaces et la population, fatiguée de cette crise, connaît et applique depuis longtemps les précautions sanitaires utiles", pointe l'organisme. Pour ne pas mettre en péril la reprise économique fragile, indépendants et PME "ont plus que jamais besoin d'un climat de confiance et de règles stables". Hors de question donc, pour l'UCM, de réimposer un télétravail obligatoire. Celui-ci "peut être recommandé, pas imposé. Beaucoup de salariés comme de patrons n'en veulent plus", avertit l'union. 

À lire aussi

Sélectionné pour vous