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Taxer les "surprofits": pourquoi certains producteurs d'énergie se sont-ils enrichis depuis le début de la crise?

Le gouvernement a parlé de taxer les surprofits de certains producteurs d'énergie. Mais de quoi s'agit-il exactement ? Pourquoi certaines sociétés se sont-elles enrichies depuis le début de cette crise et comment pourrait-on, aujourd'hui, récupérer une partie de cet argent ?

Vos factures d’énergie continuent d’augmenter, tout comme les profits des grands producteurs d’électricité. La guerre en Ukraine et les restrictions Russes engendrent ce qu’on appelle le surprofit.

"Le surprofit est ce qu'on appelle un effet d'aubaine, un bénéficie qui n'était pas censé arriver, quand le prix de vente est très élevé par rapport au coût de production", explique Bruno Colmant, économiste et professeur à l'ULB. 

En Belgique, l’électricité est produite par l’éolien, le solaire, le nucléaire ou encore le gaz. Pour chaque unité, le coût de production d’un mégawattheure diffère mais l’ensemble du marché s’aligne sur le prix du gaz.

Il faut 100€ pour produire un mégawattheure grâce à aux éoliennes. Il est vendu 7 fois plus cher sur le marché.

"Ce prix de l'électricité est basé sur le prix du gaz, même si ce qu'on consomme provient d'une autre source, comme du nucléaire ou du photovoltaïque", ajoute Bruno Colmant. 

"On a décidé ça il y a plus de 20 ans, et personne ne s'est jamais plaint. Mais aujourd'hui, à cause de la crise, on voit que c'est une réalité qui ne peut pas toujours fonctionner", indique Samuele Furfari, un ancien haut-fonctionnaire européen de l’énergie et professeur de géopolitique de l’énergie à Londres.

Plusieurs pays européens, comme l’Espagne ou le Portugal, ont décidé de taxer les géants de l’énergie. Depuis mars, l’Italie prélève 10% des superprofits.

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