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Tensions sociales chez Skeyes: de nouvelles actions vont-elles perturber vos départs en vacances?

Deux jours avant de nouvelles négociations entre les aiguilleurs du ciel et la direction de Skeyes, l'organisme en charge du contrôle aérien en Belgique, le syndicat chrétien ACV-Transcom a accru la pression samedi en affirmant ne pas exclure de nouvelles actions durant la période estivale.

"Nous ne voulons pas hypothéquer (le résultat des négociations), mais si la direction nous provoque, nous réagirons immédiatement et durement. Avant, pendant ou après la période des congés estivaux", a affirmé l'ACV-Transcom dans un communiqué. Un conflit social perturbe depuis plusieurs mois l'entreprise et a mené à plusieurs grèves des aiguilleurs du ciel et fermetures provisoires de l'espace aérien. Une nouvelle session de négociations est prévue lundi, après une réunion vendredi du comité paritaire chez Skeyes.


Les accords n'offrent pas de solutions structurelles

Le syndicat chrétien affirme avoir appris à cette occasion que la direction voulait "passer à l'ordre du jour". Mais l'ACV reste, tout comme le SLFP (libéral), opposé aux accords sociaux que la direction a signés avec le seul syndicat socialiste, la CGSP. Ces deux syndicats ont à plusieurs reprises critiqué le fait que les accords n'offrent pas de solutions structurelles. Le syndicaliste Kurt Callaerts de l'ACV-Transcom, cité par le communiqué, dénonce "leur désir (de la direction, ndlr) d'assurer une continuité totale du service, 24 heures sur 24, au détriment de la sécurité" et de la vie privée des employés. Ces accords conclus début mai avec le seul syndicat socialiste, font l'objet de pourparlers depuis des semaines. La direction de Skeyes affirme ne vouloir discuter que de leur mise en œuvre, alors que l'ACV-CSC et le VSOA-SLFP réclament une renégociation.

Le 16 mai dernier, la portion de l'espace aérien contrôlé par Skeyes (l'ex-Belgocontrol) a été fermée durant plusieurs heures au trafic aérien. Ce qui avait entraîné une action en référé intentée devant le tribunal de l'entreprise de Bruxelles par l'exploitant de l'aéroport de Bruxelles-National, Brussels Airport, et des compagnies aériennes Brussels Airlines et TUI fly, qui réclament des astreintes en cas de nouvelle interruption des vols.

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