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Trump menace de taxer les importations d'acier et d’aluminium: quelles en seront les conséquences pour la Belgique?

Les Européens ont fraîchement accueilli mardi la nouvelle exemption provisoire des droits de douanes sur l'acier et d'aluminium tout juste accordée par Washington à l'UE, au Mexique et au Canada, déplorant une décision ne faisant que "prolonger l'incertitude" sans résoudre leur conflit commercial.

La Maison blanche souhaite taxer les importations d'acier et d'aluminium en provenance du Canada, du Mexique et de l'Union européenne. L'administration Trump donne un nouveau sursis de 30 jours à ses alliés pour prolonger les discussions en la matière et ainsi éviter une escalade dans ce conflit commercial. Mais en quoi ce dossier concerne-t-il concrètement la Belgique ? "C’est simple, vous avez deux lignes de montage de voitures en Belgique, Audi et Volvo, s'il y a une surtaxe de 10%, ou même plus, imposée par les Etats-Unis, ça va jouer contre nos fabricants. Idem, pour la construction sidérurgique, nous avons deux chaînes actives à Liège et en bord de mer, donc s’il y a des taxes, les concurrents vont pouvoir s’engouffrer et vendre leurs produits. Et en plus de ne pas vendre nos produits aux Etats-Unis, nous aurons des produits concurrents à bas prix qui vont concurrencer nos entreprises", a expliqué Bruno Bernard, expert en commerce international, en direct sur le plateau du RTLinfo 13h.


"Je pense que Monsieur Trump ne s’est pas rendu compte que nous avions le temps et que lui n’avait que la montre"

Ce répit intervient au moment où les Européens multiplient les demandes d'exemption définitive de ces taxes sur les importations d'acier. Ils brandissent d’ailleurs la menace de la riposte. L’Europe taxerait certains produits emblématiques américain comme le tabac, les jeans, le bourbon. Mais quelle est la réelle marge de manœuvre de l'Union européenne dans ce dossier ? "Je pense qu’on est plus dans un dossier de communication, donc taxer les Harley-Davidson ou les jeans Levi's, on est plus dans de la communication, mais ça fera plus mal sur un dossier comme le soja où les Américains vont payer très largement la facture si on met des quotas d’importation sur le soja (…) Je pense que Monsieur Trump ne s’est pas rendu compte que nous avions le temps et que lui n’avait que la montre", a répondu M. Bernard.

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