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Une collision entre deux trains a eu lieu lundi matin à hauteur de Buizingen, près de Hal. On a dénombré 18 décès et 162 blessés, selon un bilan officiel qui semble définitif. Il s’agit de l’une des plus terribles catastrophes ferroviaires de Belgique: le roi s'est rendu sur place.
Lundi matin, la Belgique a connu l'une des catastrophes ferroviaires les plus graves de son histoire. Alors que des centaines d'hommes et de femmes se rendaient au travail, une violente collision qui semblerait latérale a eu lieu entre deux trains vers 8h30, à Buizingen, près de Hal. 18 décès ont pour le moment été dénombrés ainsi que 162 blessés. Certains corps ont été extraits des amas de ferraille:
Que s’est-il passé exactement ?
L’enquête est en cours et les circonstances exactes de l’accident n’ont pas encore été déterminées mais quelques éléments ont été livrés à la presse. A 7h12, le train pour Liège quitte la gare de Quiévrain mais prendra 10 minutes de retard sur son trajet. Après s’être arrêté à Buizingen, il reprend sa route, et se retrouve sur la même voie que le train venant en sens inverse : celui de Braine-le-Comte qui avait quitté Louvain à 7h23. Les deux trains entrent en collision à 8h28, très précisément, et c'est le train qui a quitté Louvain pour se rendre à Braine-le-Comte qui serait à l'origine du crash violent. "
"Oui, l'accident aurait pu être évité"
Luc Lallemand, l'administrateur délégué d'Infrabel, a reconnu que si l'un des deux trains impliqués dans la collision à Buizingen était équipé du système de freinage, la catastrophe "aurait pu être évitée", sur le plateau de nos confrères de la RTBF. L'un des trains était en effet bien équipé d'un tel système mais pas l'autre. A la question de savoir si l'accident aurait été évité si le système de freinage avait été installé sur les deux convois, M. Lallemand a répondu par l'affirmative. Il a indiqué que le tronçon sur lequel s'est déroulé la catastrophe est "très fréquenté", sur le plateau du journal de RTL-TVi.
Il n'y aurait plus de victime dans les amas de ferailles
Le parquet de Bruxelles a indiqué qu'une vingtaine de personnes étaient gravement blessées, d'autres, moins chaceuses ont perdu la vie. "Normalement, il n'y a plus de victimes dans les trains", a affirmé M. De Witte au cours d'une conférence de presse à l'hôtel de ville de Hal, en compagnie du Premier ministre Yves Leterme et de la ministre de l'Intérieur, Annemie Turtelboom, peu après une visite du roi sur les lieux du drame. "On n'est pas sûr à 100% qu'il y a encore des corps à l'intérieur", a ajouté le gouverneur. M. Leterme a pour sa part assuré que "la lumière sera faite sur les circonstances de l'accident", appelant à la "sérénité" dans l'attente de la fin de l'enquête judiciaire en cours. "Toute la clarté sera faite", a-t-il renchéri.
Le roi a écourté ses vacances pour se rendre sur place
Le roi Albert II est arrivé sur place vers 17h15. Le souverain avait atterri à l'aéroport de Melsbroek cet après-midi: il a interrompu ses vacances en France en raison de la catastrophe ferroviaire. Se déclarant "abattu" par cette catastrophe qui survient quelques jours après la mort de 14 personnes dans l'effondrement d'un immeuble à Liège après une explosion de gaz, le Premier ministre, Yves Leterme, en tournée dans les Balkans, a annulé sa visite et annoncé son retour précipité. Il était attendu sur les lieux en milieu d'après-midi.
Le trafic stoppé entre plusieurs gares
A la suite de cet accident, le trafic est évidemment fort perturbé. Aucun train ne circule entre Bruxelles et Tournai ou entre Bruxelles et Mons et le trafic des trains Eurostar et Thalys est donc également suspendu. Tous les départs à partir de Bruxelles-Midi sont retardés. Les trains venant de France sont détournés, si possible, vers Charleroi. D'après la porte-parole d'Eurostar, la circulation des TGV pourrait être suspendu tout la journée.