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Arrêt de travail au centre de surveillance électronique: le suivi des détenus francophones sous bracelet devrait être impacté

Le personnel du centre de surveillance électronique de la Fédération Wallonie-Bruxelles observe mercredi un arrêt de travail de 24 heures, a-t-on appris auprès de travailleurs. L'action a été confirmée par le syndicat socialiste CGSP, qui soutient les revendications. Le cabinet du ministre Rachid Madrane, compétent pour les Maisons de Justice, se dit étonné par cette action et assure que les détenus sont bien surveillés.

L'arrêt de travail du service monitoring a débuté mercredi à 06h00 du matin, lors du changement de pause et durera, au moins, jusqu'à jeudi 06h00. Le suivi des détenus francophones sous bracelet électronique devrait être impacté, assurent les membres du personnel. "Si des alarmes sonnent parce qu'un individu ne respecte par exemple pas ses conditions de sortie, le dossier ne sera sans doute pas traité tout de suite", a indiqué un travailleur. Les travailleurs dénoncent le manque de personnel pour assurer le monitoring. Ils ne seraient que 20 pour un cadre prévu de 26. Ils exigent l'engagement immédiat de quatre personnes afin d'assurer correctement la surveillance de 800 à 850 justiciables. Ils se plaignent d'une charge de travail accrue, entraînant des maladies de longue durée. "Nous sommes si peu nombreux que nous ne pouvons même pas prendre nos congés d'ici la fin de l'année."

Le personnel dénonce également la vétusté de leurs locaux, situés au carrefour entre la rue Belliard et la rue du Commerce à Bruxelles. "Les pièces ne sont pas aérées et nous ne pouvons pas les ouvrir, vu la pollution de l'air dans le rue Belliard." La CSGP a confirmé l'arrêt de travail et a indiqué soutenir l'action. De son côté, le cabinet du ministre Rachid Madrane, compétent pour les Maisons de Justice, se dit étonné par cette action. "Des négociations sont en cours à propos de l'engagement de personnel complémentaire", indique la porte-parole du ministre, qui ajoute qu'un accord devait être conclu dans les prochains jours avec les syndicats, y compris la CGSP.

"La question ne concerne pas le cadre, qui est rempli, mais bien le remplacement de personnes en maladie de longue durée", précise-t-elle. Le cabinet de M. Madrane assure que les détenus sont surveillés. La direction du centre de surveillance électronique assure le travail, selon une procédure d'urgence prévue dans ces cas-là. Le monitoring est un service du Centre de surveillance électronique qui fonctionne 24h sur 24 et 7 jours sur 7. Il se charge du suivi concret du respect des horaires par les personnes placées sous surveillance électronique.

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