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(Belga) La cour d'assises de Namur est revenue mardi sur le mode de fonctionnement des deux accusés lors de l'homicide de Patrick Arnold le 18 novembre 2015. S'il apparaissait dans les vidéos des caméras de surveillance que Juan Vanvolsem aurait pu agir en tant que meneur et Juan Sana comme suiveur, il n'en est rien pour les experts psychiatriques et psychologiques.
La soumission de Juan Sana pourrait être un élément important de sa défense. L'évaluer était donc primordial, même si l'accusé - bien que confus - s'était lui-même défendu d'agir sous l'ordre de M. Vanvolsem. Selon l'expertise réalisée, il serait "inexact de considérer que l'un prend l'ascendant sur l'autre et qu'il existe une dynamique où l'un mène l'autre". Il s'agit bien de compères, d'un binôme très fusionnel qui a agi ensemble, avec un même but. Juan Vanvolsem n'aurait donc effectivement pas commandé son complice lors du crime. Le rapport souligne que tous deux voulaient voler de l'argent avant de passer à l'acte. Ils ont ainsi trouvé une réponse rapide ensemble, sans élaboration, en décidant d'agresser froidement la victime. Ce n'est donc pas en invoquant un lien de subordination que les avocats de M. Sana devraient pouvoir diminuer les charges qui pèsent sur leur client, même si la piste sera certainement encore empruntée. Un témoignage pourrait d'ailleurs les aider en ce sens. Celui de Philippe Deffoux, un retraité chez qui les deux accusés sont passés le soir avant le crime. Appelé à la barre mardi, il a affirmé que M. Sana lui avait déjà dit avoir peur de son complice. De quoi semer un peu le doute quant au rapport de force entre les deux hommes. C'est maintenant aux jurés de se faire leur propre opinion. (Belga)
