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Atelier de falsification, grosse somme d'argent: 8 "passeurs" condamnés à Bruxelles, ils iront en prison

Huit personnes, coupables de traite d'êtres humains, ont été condamnées vendredi à des peines allant de deux à six ans de prison ainsi qu'à des amendes allant de 800 à 48.800 euros. Le tribunal a également prononcé la confiscation de 700.000 euros. Les huit personnes avaient toutes joué un rôle au sein d'une organisation qui faisait passer clandestinement des réfugiés d'Iran vers l'Europe et le Royaume-Uni. Un homme a été acquitté.

L'affaire a démarré lorsque plusieurs réfugiés ont été interceptés à l'aéroport de Bruxelles entre mars et août 2018. Ces personnes semblaient avoir réservé deux voyages: l'un vers la Turquie, avec leurs documents d'identité authentiques, le second de la Turquie vers le Royaume-Uni, pour lequel elles avaient présenté de faux papiers. Les enquêtes ont révélé qu'une organisation criminelle active à Bruxelles organisait le passage clandestin de réfugiés iraniens dans différents aéroports européens. Un Iranien de Bruxelles, D.N., disposait d'un atelier de falsification à son domicile et produisait de faux papiers, souvent basés sur des documents d'identité volés, qui étaient ensuite remis aux réfugiés par des intermédiaires.

Ces documents falsifiés étaient ensuite utilisés pour s'introduire au Royaume-Uni par des chemins détournés. Souvent, les réfugiés détruisaient leurs papiers dans l'avion juste avant l'arrivée et se présentaient à la douane sans document. Le parquet de Bruxelles a trouvé des traces d'une trentaine de ces voyages, mais ce ne serait que la partie émergée de l'Iceberg. D.N., qui avait déjà été condamné pour des infractions similaires par le passé, s'est vu infliger une peine de prison de six ans, tandis que les autres suspects ont été condamnés à des peines de prisons allant de deux à cinq ans. Certains d'entre eux ont déjà été condamnés pour traite d'êtres humains. L'un d'entre eux, qui ne s'est pas présenté, est également recherché en Espagne pour avoir fourni des faux papiers à des suspects de terrorisme.

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