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Procès Nemmouche: "C'est Abaaoud qui a donné à Nemmouche la mission d'attaquer le Musée juif"

Abdelhamid Abaaoud est la personne qui a confié à Mehdi Nemmouche la mission d'aller commettre un attentat au Musée juif de Belgique, a affirmé mercredi après-midi lors de sa plaidoirie devant la cour d'assises de Bruxelles Me Michèle Hirsch, conseil du Comité de coordination des organisations juives de Belgique (CCOJB).

Après une brève introduction lors de laquelle sa consoeur Me Jacques a dénoncé les "sophismes" de la défense de Mehdi Nemmouche et ses tentatives de discréditer les témoins, Me Hirsch a débuté sa plaidoirie en parlant de son père, juif, qui vivait en Allemagne et avait dû déménager en raison de la montée du nazisme avant la Seconde Guerre mondiale.Elle s'est ensuite concentrée sur le volet "syrien" du dossier, et plus particulièrement sur les activités de Mehdi Nemmouche, Najim Laachraoui et Abdelhamid Abaaoud.


"Qui d'autre que M. Nemmouche pouvait consulter le site depuis la Syrie?"

L'avocate est revenue sur le témoignage des otages français en Syrie, qu'elle a qualifié de "tournant dans ce procès". "C'était un moment où l'on avait envie de fermer les yeux (...) Pour eux, raconter c'était revivre les violences. Revivre, alors que certains de leurs compagnons ont eux été tués."Les témoins ont rapporté la "violence extrême, la dangerosité" de Mehdi Nemmouche, a-t-elle poursuivi, notant qu'on savait peu de choses sur les six premiers mois de l'accusé en Syrie, soit jusqu'à la prise d'otages.

"A un moment, l'ordre est donné de ne plus frapper les otages français, de les garder en bonne santé, mais il continuait à être très actif dans la torture des prisonniers syriens", a souligné Me Hirsch. La pénaliste est par ailleurs persuadée que le 16 janvier 2014, Abdelhamid Abaaoud a appelé Mehdi Nemmouche de Belgique, alors que ce dernier est en Syrie, pour lui confier la mission de commettre un attentat au Musée juif. Dans les jours qui suivent, le site du musée a été visité à plusieurs reprises depuis la Syrie, affirme l'avocate. "Qui d'autre que M. Nemmouche pouvait consulter le site depuis la Syrie, depuis la guerre, en janvier 2014?", s'est-elle interrogée.

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