Accueil Actu

Bruxelles: annulation de la manifestation de samedi pour décrier des décisions judiciaires

(Belga) La manifestation prévue samedi à 14h00 devant le palais de justice de Bruxelles pour décrier de récentes décisions judiciaires touchant notamment au droit de grève, à la responsabilité des policiers et aux peines appliquées en cas de faute, ainsi qu'à la sévérité envers les migrants est annulée faute d'autorisation par la police, ont annoncé vendredi les organisateurs. Ils vont poursuivre les discussions avec l'objectif de reporter le rassemblement à une date ultérieure.

Des raisons sanitaires ont notamment été évoquées pour la non-délivrance d'une autorisation. La manifestation vise à dénoncer une justice dite "de classe" et "raciste". Les associations signataires de l'appel à manifester comptent entre autres le mouvement Gauche anticapitaliste, le groupe montois de soutien aux sans-papiers, la Nouvelle Voie anticoloniale, la campagne Stop Répression, les Femmes prévoyantes socialistes ou encore les Jeunes organisés & combatifs (JOC). La première décision de justice contestée est la condamnation en première instance, le lundi 23 novembre, à des peines avec sursis de 17 militants de la FGTB pour un blocage d'autoroute en 2015. "La justice leur reproche une "entrave méchante à la circulation" alors qu'ils menaient une action de blocage dans le cadre d'une grève générale", défendent les initiateurs du rassemblement dans leur communiqué. "C'est donc l'action syndicale qui est attaquée". Il est ensuite question de l'affaire Mawda, une enfant kurde de 2 ans tuée par une balle tirée par un policier lors d'une course-poursuite sur l'autoroute E42, la nuit du 16 au 17 mai 2018. Les organisateurs estiment que l'avocat général est trop clément envers le policier, en ne requérant qu'un an de prison avec sursis, et au contraire trop sévère avec les migrants en cause en réclamant 10 et 7 ans de prison contre le chauffeur et le convoyeur. Ils pointent encore les demandes de non-lieu du parquet pour les policiers impliqués dans l'accident mortel du jeune Adil, décédé à 19 ans dans le cadre d'une course-poursuite en scooter à Anderlecht en avril dernier. Mais aussi dans le cas de Mehdi, décédé à 17 ans, après avoir été renversé en août 2019 dans le centre de Bruxelles par une voiture de police alors qu'il fuyait un contrôle. (Belga)

À lire aussi

Sélectionné pour vous