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Charleroi: de 2 à 3 ans de prison requis contre six gilets jaunes

Des peines de 2 ans à 36 mois de prison requises contre 6 gilets jaunes. Ca se passe au tribunal correction de Charleroi. Les prévenus sont poursuivis pour avoir confectionné et détenu des engins explosifs.

Le ministère public a requis jeudi devant le tribunal correctionnel de Charleroi des peines allant de deux ans à 36 mois d'emprisonnement à l'encontre de six prévenus. Ils sont poursuivis pour avoir détenu et confectionné des engins explosifs dans le cadre du mouvement des gilets jaunes à Feluy et à Couillet (Charleroi).

Le 4 mars dernier, B.J. a été interpellé par la police avec un sac contenant 14 engins explosifs lors d'un blocage réalisé dans le cadre du mouvement des gilets jaunes au rond-point de la Queue à Couillet. L'homme a été placé sous mandat d'arrêt le lendemain. "Je voulais montrer que nous étions là. Je ne voulais pas utiliser les engins dans le but de blesser qui que ce soit", explique le prévenu.

"Les choses ont dérapé"

Dans la nuit du 22 au 23 février à Feluy, le trentenaire avait récupéré le sac abandonné. "Quand les flics sont arrivés, j'ai embarqué le sac, car je pensais qu'il s'agissait de sandwichs vu le logo de la boucherie." C.L., sa compagne, est également suspectée d'avoir détenu ce sac. M.M., la mère de cette dernière, est poursuivie pour avoir caché les engins dans son abri de jardin. A.C., J.M. et L.M. sont également poursuivis pour avoir confectionné et détenu les engins dans l'intention de commettre un crime, mais ces derniers jurent n'avoir eu que des volontés pacifistes. J.M. est considéré comme le petit chimiste de la bande. Il reconnaît avoir confectionné les engins avec les deux autres prévenus après avoir regardé une vidéo sur internet.

La substitute Morgane Pied est revenue sur le parcours du groupe originaire d'Anderlues. "Au départ, tous se voulaient pacifistes, mais les choses ont dérapé avec la confection de ces armes."

Le mouvement se réunissait et échangeait ses idées. J.M. serait à l'origine de l'idée des armes. Le ministère public requiert des peines allant de deux ans à 36 mois de prison à l'encontre des prévenus. La substitute ne s'oppose toutefois pas à des mesures de faveur pour les six prévenus. Les six avocats plaident des mesures de faveur pour leurs clients. Une suspension du prononcé est plaidé pour C.L. et sa mère M.M par Me Isabelle Gobbe. Des peines de travail ont été demandées pour A.C. et L.M.. Un sursis probatoire est plaidé pour B.J. et une suspension du prononcé pour J.M., le plus jeune de la bande. Le jugement aura lieu le 13 août prochain.

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