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Crack à Paris: Hidalgo renonce au site du XXe situé près d'une école

La maire PS de Paris Anne Hidalgo a renoncé mercredi à installer un centre d'accueil de consommateurs de crack près d'une école du XXe arrondissement, et se réjouit du "soutien de l'État" pour développer dans la capitale des "unités de prise en charge thérapeutique".

"Après échange approfondi avec les services de l'État, décision conjointe a été prise de ne pas implanter (d'unité thérapeutique) sur le site de la rue Pelleport", a affirmé la mairie dans un communiqué.

Quelques heures auparavant, le Premier ministre Jean Castex avait donné son feu vert pour "la création de nouveaux lieux dédiés à l'accueil et au repos" des consommateurs de crack de la capitale. Mais il avait souligné la "difficulté évidente" que posait selon lui l'un de ces quatre sites envisagés par la mairie, mitoyen d'une école dans le XXe arrondissement et contre lequel les riverains se sont mobilisés.

Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a été encore plus clair, jugeant "impossible d'installer une de ces salles à proximité immédiate d'une école comme ça a été proposé par la mairie de Paris".

"Les services de l'Etat instruisaient le site Pelleport avec nos services, la maire n'avait pas rendu d'arbitrage final, c'était dans une liste de propositions", a réagi le premier adjoint d'Anne Hidalgo, Emmanuel Grégoire (PS), contacté par l'AFP.

"Le gouvernement ne nous a pas tordu le bras", a-t-il affirmé, reconnaissant les "interrogations" et "inquiétudes" suscitées par le projet.

Jeudi dernier, un membre de l'entourage d'Anne Hidalgo avait affirmé à l'AFP qu'elle ne renoncerait pas au projet.

Début septembre, la découverte du site envisagé avait déclenché une levée de boucliers des riverains de la rue Pelleport, qui ont manifesté deux samedis de suite.

Si ce site est abandonné, "la mairie du 20e arrondissement et la Ville de Paris ont décidé de mettre en recherche d'autres sites pour la prise en charge des consommateurs", précise l'Hôtel de Ville, qui salue une "bonne nouvelle: l'approche globale défendue par la Ville, qui intègrera de façon pragmatique la consommation encadrée comme un outil d'accompagnement au sevrage, fait enfin l'objet d'un consensus politique", estime la municipalité.

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