Partager:
Marie-France G. avait rendu visite à la victime durant 10 minutes, le 17 septembre 2017, et lui avait apporté des crêpes. Le lendemain, la vieille dame était impossible à réveiller: elle avait été empoisonnée avec des médicaments.
Seule l'administration d'un antidote à un médicament qui ne faisait pas partie du traitement habituel de la victime s'est révélé efficace pour sortir la nonagénaire de l'état pratiquement comateux dans lequel elle se trouvait. Le médecin légiste désigné a estimé que la vie de la victime aurait pu être mise en péril.
Administratrice des biens de sa grand-mère
L'enquête a montré que le médicament en cause avait été prescrit en 2016 au mari de la prévenue. La prévenue avait vidé les comptes de sa grand-mère alors qu'elle était l'administratrice de ses biens, et elle ne payait plus le home. Avant les faits, alors qu'elle était l'unique héritière de la victime, Marie-France G. s'était aussi renseignée à propos d'une éventuelle vente de la maison appartenant à sa grand-mère.
En 2011, elle tire une balle dans la tête de son mari
Le test du polygraphe, qu'elle a accepté de passer, a indiqué que ses déclarations étaient mensongères. Le tribunal, dans le jugement rendu jeudi, estime que ces éléments forment un faisceau de présomptions graves, précises et concordantes ne laissant pas de place au doute quant à la culpabilité de la prévenue. Celle-ci est en situation de récidive: en 2011, elle a commis une tentative de meurtre sur son mari, en lui plaçant des calmants dans son café puis en lui tirant une balle dans la tête durant son sommeil.