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Des policiers blessés veulent témoigner contre Salah Abdeslam ET rester anonymes: pourquoi leur demande semble impossible à accepter?

Au moment de l’intervention le 15 mars 2016, trois policiers des unités spéciales sont blessés au cours de l’échange de tirs. Au procès, deux policiers comptent se porter partie civile et réclamer à Salah Abdeslam réparation pour les dommages subis.

Mais ils désirent aussi garder l’anonymat, ce qui semble difficilement compatible, et juridiquement impossible. "Je me place du côté du juge, comment fait-il pour statuer sur une demande de ce type sans connaître celui ou celle qui formule la demande ?", s’interroge Luc Hennart, président du tribunal de première instance de Bruxelles.


Eviter les représailles à leur encontre

L’anonymat des policiers peut être demandé tout au long de l’enquête. Aujourd’hui, l’enquête est terminée, mais ces policiers ne désirent pas toujours dévoiler leur identité au procès, pour bien-sûr éviter les représailles à leur encontre.

"Plusieurs membres des unités spéciales et d’autres policiers ont été blessés", souligne Vincent Houssin, vice-président du syndicat de police VSDA. "Certains veulent se porter partie civile mais rester anonymes, une manière de se protéger et d’assurer la sécurité de leur famille".


Même si l'anonymat est accepté, plusieurs obstacles risquent de se présenter

"Comment cet anonymat demandé et éventuellement obtenu pourra être maintenu, au travers, par exemple, d’une opération d’expertise ?", questionne encore Luc Hennart. "Des expertises médicales, pour déterminer la nature mais aussi l’importance des dommages que l’intéressé a subit".

Pour les frais matériels et les frais médicaux qu’a entraîné l’intervention rue de Dries, l’Etat belge se porte également partie civile. Il réclame 143.000 euros de dommages et intérêts à l’auteur présumé.

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