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Deux délégués syndicaux de l'aéroport de Charleroi ont été arrêtés: menaces terroristes, pressions pour recruter certains profils

Un bagagiste et délégué syndical du Brussels South Charleroi Airport a été placé sous mandat d'arrêt le 17 novembre pour incitation à commettre un attentat terroriste, harcèlement et discrimination à l'embauche.

Le conseil d'administration du BSCA (aéroport de Charleroi) s'était réuni en urgence jeudi soir, après la double inculpation survenue parmi des membres de son personnel. Il s'agit de deux délégués syndicaux. 

Un bagagiste de l'aéroport a été placé sous mandat d'arrêt le 17 novembre pour incitation à commettre un attentat terroriste, harcèlement et discrimination à l'embauche. "Les propos étaient du style: 'il faut tirer sur les policiers avec des snipers, il faut faire exploser des commissariats'. De tels propos nous ont inquiétés, d'autant plus que la personne était déléguée syndicale, et avait donc des responsabilités au sein d'un aéroport", a expliqué Vincent Fiasse, premier substitut du Procureur du roi de Charleroi.  

L'enquête s'est poursuivie et a mené à l'inculpation d'un deuxième délégué syndical pour harcèlement et organisation criminelle. Ce suspect a toutefois été laissé en liberté.

Cette enquête a également donné lieu à des perquisitions notamment menées au sein même de l'aéroport et dans une société d'intérim proche. Il s'avère finalement qu'il y a "des discriminations à l'embauche, en fonction de leur nationalité". Certains membres du personnel faisaient visiblement pression pour que des candidats d'origine nord-africaine soient privilégiés. 

Maitre Mayence pour suivre le dossier

Le conseil d'administration de l'aéroport a déposé plainte contre X, pour la somme d'un euro à titre provisionnel. Il a annoncé dans un communiqué qu'il se constituera partie civile auprès du juge d'instruction en charge du dossier, et a désigné comme avocat Me Jean-Philippe Mayence.

Dans le même communiqué, le BSCA "invite les membres du personnel concernés à collaborer avec la police " en rappelant qu'il s'agit d'une instruction judiciaire couverte par le secret de l'instruction.

De son côté la CNE a indiqué ne pas cautionner les faits incriminés. "Les faits sont reprochés à un individu et n'ont rien à voir avec le travail syndical mené au sein de l'équipe syndicale de la CSC", ajoute le syndicat chrétien dans un communiqué.

"Dans l'attente des suites de l'instruction,  nous contribuerons au bon déroulement du travail des enquêteurs dans le respect de la présomption d'innocence et nous travaillons avec la direction pour que le calme et la sérénité du personnel et des passagers soient préservés."

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