Accueil Actu

Linda, proche d'une victime de Strépy-Bracquegnies: "Du jour au lendemain, ils ne sont plus là"

Ce lundi matin, le quartier était secoué par le drame qui s'est produit dimanche matin lors du ramassage des Gilles du carnaval de Strépy-Bracquegnies. Vers 5h du matin, une voiture a foncé sur une foule se rassemblant pour participer aux festivités. Il y a 6 morts et 26 blessés. 

Alors qu'un nouveau jour se lève, des fleurs jonchent le sol et rappellent la tragédie qui a eu lieu 24 heures auparavant et a enlevé la vie à 6 amateurs du folklore. Les volets de la plupart des maisons sont encore fermés.

Des proches des victimes sont venus sur les lieux du drame afin de leur rendre hommage. "Il fallait qu'on vienne aujourd'hui pour rendre hommage à ces gens qui n'ont rien demandé à personne. Du jour au lendemain, ils ne sont plus là, c'est bien triste", a confié Linda. Cette dernière connaissait particulièrement Frédéric Cicero, une des victimes.

"On l'a connu tout petit. Il a joué au football avec mon fils. Hier, quand on nous a annoncés qu'il était dedans... il a l'âge de mon fils et je me dis que ça peut arriver à tout moment", a expliqué Linda. 

Natacha et Patrice, deux habitants de la rue, ont accepté de se confier. Ils ont eu du mal à dormir cette nuit. Ils sont encore émus. Ils prenaient le chemin du travail ce matin et ne pouvaient s'empêcher de penser à ce qu'il s'est passé hier. "Je suis encore un peu choquée", a confié Natacha, précisant qu'elle n'était pas sur les lieux au moment du drame. "Je les ai vus passer: je les ai regardés par la fenêtre et après je me suis mise dans le divan. J'ai entendu la voiture arriver à toute allure. Et j'ai entendu un énorme "Boum". J'ai mis mon manteau et ils étaient tous à terre", a raconté la dame.

Patrice n'y croit toujours pas: "C'est hallucinant. C'est à désespérer de l'être humain. On n'y croit pas."

Natacha et Patrice sont encore indignés 24 heures après les faits. Quelques bouquets de fleurs ont été déposés ce matin sur les lieux de l'accident en hommage aux victimes.  


 


 

À lire aussi

Sélectionné pour vous