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Le 28 février 2007, Geneviève Lhermitte commettait un quintuple infanticide à Nivelles

Le 28 février 2007, Geneviève Lhermitte provoquait la sidération de tout un pays. Elle avait assommé puis égorgé ses cinq enfants alors que son époux était en voyage à l'étranger. Le tribunal d'application des peines siégeant à Bruxelles a décidé ce jeudi de lui accorder la libération conditionnelle. Cette demande de libération sous conditions n'est pas sa première.

Le 28 février 2007, Geneviève Lhermitte avait commis un quintuple infanticide, dans sa maison familiale à Nivelles, en l'absence de son époux, Bouchaïb Moqadem, qui était en voyage à l'étranger. Elle avait assommé puis égorgé ses cinq enfants. Le plus petit, Mehdi, avait 3 ans. La plus âgée, Yasmine, avait 14 ans. 

Un drame qui avait plongé le quartier sous le choc. "Je suis allé chez eux et je n'ai rien remarqué, ni détecté le moindre indice qui aurait pu justifier un pareil drame", témoignait un riverain, quelques jours après la tragédie.

Très rapidement, des questions se sont posées sur l'état psychologique de Geneviève Lhermitte. La mère de famille était suivie par un psychiatre avant les faits. La mère infanticide semble nourrir une haine féroce à l'encontre du docteur Schaar, un proche du couple. Elle considérait celui qui était parrain de ses 5 enfants comme étant trop proche de sa famille. Elle le trouvait envahissant. Dans une lettre d'adieu, Geneviève Lhermitte accusait son mari d'être sourd à sa détresse. Elle s'y prenait au Dr Schaar, le qualifiant de "salopard qui m'a pourri ma vie, volé mon intimité avec mon mari et mes enfants".


Condamnée à la réclusion à perpétuité

De leur côté, le docteur Schaar, ainsi que Bouchaïb Moqadem, ont toujours contesté ces accusations. "C'est la version de Mme Lhermitte. Celle de Mr Moqadem est tout à fait autre. En tout cas, malgré tout ce qui s'est passé et malgré tout ce qu'elle dit, je pense que rien ne peut justifier l'assassinat de 5 enfants", indique Abdelhadi Amrani, avocat de Bouchaïd Moqadem. 

Fin 2008, Geneviève Lhermitte avait été jugée par la Cour d'assises de Nivelles. Sa défense avait plaidé pour son internement mais le jury en avait décidé autrement. Elle fut reconnue responsable de ses actes et condamnée à la réclusion à perpétuité. Emprisonnée à la prison de Forest-Berkendael, Geneviève avait, une première fois, demandé une libération conditionnelle. En vain. Elle sera désormais internée comme la défense l'a toujours demandé. 

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