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Encore une agression au couteau d'un jeune: Gus dans le coma après avoir été poignardé lors d'une virée à Bruxelles

Une sortie scolaire a tourné au drame à Bruxelles. Un jeune homme de 19 ans a attaqué au couteau l'un de ses camarades de classe. Apparemment pour une futilité. Ce soir, la victime est plongée dans le coma.

Gus a 29 ans et vit à Bruges. Un jeune plein de projets qui devait bientôt ouvrir un bar à cocktails, une de ses passions. C’est d’ailleurs dans le cadre de sa formation spécialisée dans le domaine que Gus était à Bruxelles mercredi dernier. Mais cette sortie extrascolaire banale s'est transformée en drame. Le soir des faits, les jeunes visitent trois bars bruxellois. Dans l’un d’eux, un camarade, âgé de 19 ans, se dispute avec un client et un serveur. Gus intervient et calme les esprits. La soirée se clôture, le groupe de jeunes prend la direction d'un parking du centre. Après une taquinerie, le jeune homme de 19 ans, sort un couteau et empoigne Gus. Il le poignarde à la gorge au niveau de la carotide. Il est 1h40 du matin. Le jeune Brugeois s’effondre. Le responsable du groupe intervient, effectue les premiers gestes et lui sauve la vie. "Il est ambulancier de formation. Gus avait le nerf de la langue déchiré. Il a fait pression sur l’artère. Il lui a parlé pour le tenir éveiller", nous explique la maman de Gus. Il est emmené à l’hôpital dans un état grave. Son agresseur identifié et interpellé quelques heures après son geste pour tentative d’homicide.

Loin des caméras mais par téléphone, sa mère, toujours très bouleversée, nous donne des nouvelles de son fils. "Encore 2 ou 3 semaines, il va rester aux soins intensifs. Dans les prochains jours, les médecins vont essayer de le sortir du coma artificiel. Voir si cela est possible. S’il reste calme. Ils ont déjà essayé mais il est encore trop agité." Vendredi soir, Gus est toujours dans un état stable dans un hôpital de Bruges. Les conséquences de sa blessure à long terme restent encore inconnues.

Ces derniers jours, deux autres agressions au couteau ont été commises par des jeunes. Pour parler de ce phénomène, Fabienne Glowacz était l'invitée du RTL INFO 19 heures. Elle est experte judiciaire et spécialiste de la délinquance juvénile.

Les jeunes sortent-ils plus facilement un couteau pour régler leurs comptes ?

Fabienne Glowacz : Le port d'armes blanches n'est pas du tout un phénomène nouveau. Nous avons mené une étude il y a quelques années. Un jeune sur cinq déclarait porter une arme blanche sur lui. Et parmi ceux-ci, un sur cinq pouvait l'utiliser pour se défendre, menacer ou blesser. Ce phénomène a toujours existé. Il y a peut-être une manière d'analyser ces événements. On sort d'une crise de 18 mois où les jeunes ont été privés d'espace de socialisation comme l'école, les mouvements de jeunesse ou autres regroupements de jeunes. Ils ont été particulièrement connectés aux réseaux sociaux, aux jeux en ligne, à toute une série de médias qui projettent beaucoup de violence et ils sont moins équipés pour régler les conflits. Actuellement, il faut leur porter une attention particulière pour leur (ré)apprendre à vivre en société, à régler les problèmes de manière non violente.

Cette succession d'agressions au couteau constitue-t-elle le signe que les jeunes sont de plus en plus violents ?

Fabienne Glowacz : On ne peut pas le dire. Les études n'indiquent pas une hausse de la délinquance.

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