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Estelle Mouzin: un radar est utilisé à l'endroit des fouilles pour vérifier si la terre a été retournée

Ce mercredi matin, les recherches se poursuivaient dans un périmètre dessiné grâce à des informations précieuses sur l'endroit où aurait été enterrée Estelle Mouzin en 2003  et qui aurait été communiquées par Monique Olivier lors de dizaines d'interrogatoires la semaine passée. Son ex-époux Michel Fourniret a avoué avoir séquestré, violé et tué la fillette Estelle Mouzin de 9 ans. Un radar spécial est utilisé, il permet de vérifier que la terre a été retournée en certains endroits même 18 ans plus tard.

Les gendarmes ont entamé mardi cette nouvelle série de fouilles à Issancourt-et-Rumel, dans les Ardennes, pour tenter de retrouver le corps d'Estelle Mouzin, dont le tueur en série Michel Fourniret a avoué le meurtre. Toute la journée d'hier, un convoi conduit par la juge d'instruction Sabine Kheris et comprenant des enquêteurs de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale s'est affairé dans une vaste zone forestière qui jouxte le village, ont constaté des journalistes de l'AFP. "A priori, Monique Olivier a indiqué qu'elle avait des indications précises sur le lieu où a pu être enseveli le corps d'Estelle Mouzin et que Michel Fourniret lui aurait même demandé de venir le chercher en voiture. C'est la raison pour laquelle les indications qu'elle a données sont prises avec beaucoup de sérieux", avait affirmé à l'AFP mardi Richard Delgenes, avocat de Mme Olivier.

Vendredi dernier, les enquêteurs avaient clos une nouvelle série de fouilles infructueuses aux abords de ce village, qui se situe à 4 km de Ville-sur-Lumes, l'endroit où, selon Monique Olivier, son ex-époux a séquestré, violé et tué Estelle Mouzin, 9 ans, dans une maison appartenant à sa soeur.

La reprise des fouilles à Issancourt-et-Rumel intrigue les habitants, qui doutent toutefois que l'affaire puisse trouver son dénouement. "Sans information précise, je vois pas comment ils peuvent faire. Ça m'étonnerait fort qu'ils trouvent quelque chose par ici", lâche Christian Médeau, retraité de 75 ans, qui habite une petite maison en lisière de bois. "C'est tellement vaste, il y a de quoi se perdre. A partir d'ici, c'est la forêt jusqu'en Belgique." "C'est comme chercher une aiguille dans une botte de foin. On espère pour les parents qu'ils vont la trouver, mais ça paraît compliqué", abonde Annie Morel, en pleine promenade avec son mari.

"Faire des fouilles ici dix-huit ans après... La végétation a tellement changé, il y a eu des coupes de bois. Et puis le corps d'une fillette, c'est pas bien grand", ajoute cette habitante de 71 ans.

Plusieurs opérations de fouilles ont déjà été menées dans la région ces derniers mois, en vain. Elles avaient eu lieu notamment en octobre en présence de Michel Fourniret, dont l'état de santé s'est entretemps dégradé.

Agé de 78 ans, il a été condamné à la perpétuité incompressible pour les meurtres de sept fillettes, adolescentes et jeunes femmes entre 1987 et 2001. Il est mis en examen dans trois autres dossiers.

La juge d'instruction parisienne Sabine Kheris a récupéré à l'été 2019 la direction des investigations sur quatre disparitions et meurtres liés à Michel Fourniret, et a réussi à obtenir des aveux du tueur en série notamment dans l'affaire Estelle Mouzin.

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