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Exercice-catastrophe organisé à la côte belge avec l'hélico NH90: "Chaque hélitreuillage est différent, on doit s’entraîner tous les jours"

Un exercice catastrophe est organisé ce mardi à la côte belge. Il a pour but de tester la coordination entre les services de secours lors d'une intervention à grande échelle. Un hélicoptère NH90 de l'armée y participe. Reportage de Simon François et Xavier Gérard.

À Coxyde, le NH90 de l’armée de l’air approche du Wandelaar, un bateau-pilote du port d’Oostende. À bord, un marin est blessé et doit être emmené à l’hôpital au plus vite. L’équipage de l’hélicoptère s’apprête à descendre sur le pont du navire.

"L’hélitreuillage, c’est une des phases de ce vol les plus périlleuses. Le pilote ne voit pas ce qui se passe en dessous de lui. C’est l’opérateur de cabine qui doit lui indiquer s’il faut aller plus à gauche ou plus à droite pour arriver ici sur le bateau", explique notre journaliste Simon François pour le RTLINFO 13H.

Durant la descente, l’infirmier urgentiste de l’équipage utilise ses bras et ses jambes afin de se stabiliser. Au-dessus de lui, le rotor créé des vents de plus de 200 km/h.

"Une fois que je suis à bord du bateau, je vais directement vers le patient. Pendant ce temps-là, le sauveteur s’occupe du brancard et donc grâce à l’hélitreuillage, il est aussi guidé par ce qu’on appelle le eye-line, c’est une corde pour maintenir la stabilité du brancard afin qu’il puisse être hélitreuillé dans la position là où on veut", raconte Jacques Delchef, adjudant-major, chef de service du personnel médical recherche et sauvetage.


"Des conditions de vol chaque jour différentes"

Il s’agit en fait d’un entrainement pour roder les réflexes afin d’être toujours prêt pour une recherche ou un sauvetage en mer. Lorsqu’une personne disparaît sur la côte ou lorsqu’un marin se blesse en mer, le téléphone sonne. L’équipage de l’hélicoptère a alors dix minutes pour décoller.

"Pendant que l’opération se déroule, nous recevons plus d’informations, on s’occupe alors de transmettre ces détails à l’équipage pour qu’ils puissent mieux se préparer avant d’arriver sur place", explique Stan Roos, premier sergent.

Après 1h30 de vol, le NH90 rentre à la base. Ce type d’exercice a lieu deux fois par jour, au départ de la base de Coxyde.

 "Les conditions de vol sont chaque jour différentes. Le vent change, les circonstances changent, l’équipage change. Chaque hélitreuillage est différent, c’est pour ça qu’on doit s’entraîner tous les jours", témoigne Valérie Verkee, commandante de bord.

Cet après-midi-là, la chaleur a fait souffrir l’appareil. Les pompiers rafraîchissent et nettoient les rotors. On annonce des intempéries dans quelques heures. L’hélicoptère est susceptible de repartir en opération à tout moment.

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