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La vigilance reste de mise dans notre pays car la menace terroriste demeure. Mais pas de raison de paniquer, explique le ministre de l’Intérieur, en cette fin d’année 2015 qui aura été marquée par l’alerte de niveau 4 à Bruxelles suite aux attaques de Paris. Jan Jambon revient sur ces événements et livre son plan pour lutter contre le terrorisme et la radicalisation.
Le ministre de l’Intérieur Jan Jambon revient sur une fin d’année 2015 mouvementée, suite aux attentats de Paris dont les enquêtes ont surtout ciblé Molenbeek et mené à des menaces d’actions imminentes à Bruxelles. Dans un entretien accordé à nos confrères de SudPresse, il donne ses vérités sur ces événements et indique notamment qu’il ne serait pas surpris si Salah Abdeslam, un des terroristes actifs à Paris, est arrêté en Belgique."Non, je ne serais pas surpris... Pas non plus s’il était arrêté à l’étranger. Je n’ai pas d’infos précises, mais qu’il soit toujours en Belgique est une hypothèse de travail dont on tient, bien sûr, compte", a-t-il affirmé.
Jambon dévoile un plan pour la zone du canal
Quant à Bilal Hadfi, un des kamikazes qui s’est fait sauter aux abords du Stade de France, il a ajouté: "Je ne comprends pas que des infos clés puissent, encore aujourd’hui, ne pas arriver à la police (ndlr: les professeurs de Bilal Hadfi avait fait un rapport sur sa radicalisation). Il faut avoir ce réflexe. Il faut sensibiliser plus encore la population..."
Afin d’établir une base de données sur les djihadistes, Jan Jambon va par ailleurs bientôt dévoiler un plan pour Molenbeek et d’autres communes de la zone du canal: Saint-Gilles, Anderlecht, Koekelberg, Laeken, mais aussi Schaerbeek et Saint-Josse. Il détaille les grands axes de ce plan: "Tolérance zéro et suivi renforcé pour les combattants étrangers, présence policière renforcée (nos réserves fédérales soutiendront la police locale) et lutte renforcée contre l’économie noire, ainsi que certains phénomènes criminels. Ces gens étant aussi souvent impliqués dans des trafics de drogue, d’armes, de documents falsifiés..."
Le pays restera au niveau 3 "aussi longtemps que nécessaire"
Dans un entretien au quotidien Le Soir paru ce mardi,
La Belgique est sur le qui-vive depuis les attentats du 13 novembre à Paris: plusieurs des jihadistes étaient originaires de Bruxelles, dont l'un des principaux suspects en fuite, Salah Abdeslam. Traqué par toutes les polices d'Europe, il est soupçonné d'avoir convoyé les kamikazes du Stade de France, puis abandonné une ceinture d'explosifs, avant d'appeler deux amis bruxellois qui l'ont ramené en Belgique. Son frère Brahim s'est fait exploser devant un bar le 13 novembre au soir.
"On tient compte du fait qu'il pourrait être en Belgique parce que c'est une des possibilités", confie au Soir le ministre de l'Intérieur, qui se montre par ailleurs surpris de l'ampleur du soutien dont Salah Abdeslam semble profiter pour "se cacher si longtemps".
Au total, dans le cadre de l'enquête sur les attentats de Paris, neuf personnes ont déjà été inculpées en Belgique. Outre Salah Abdeslam, son ami Mohammed Abrini, qui l'aurait accompagné dans la capitale française deux jours avant les attaques, est également activement recherché.
