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Fin 2017, il n'a pas hésité à percuter un policier à Dour durant une dangereuse course-poursuite: 8 ans de prison ferme

Le tribunal correctionnel de Mons a condamné lundi un Français âgé de 20 ans à huit ans de prison ferme. L'homme a été reconnu coupable de tentative de meurtre contre un inspecteur de la zone de police des Hauts Pays. Des faits commis le 17 octobre 2017 à Dour.

Le jeune homme a aussi été reconnu coupable de plusieurs courses-poursuites, de rébellions armées et d'un outrage à magistrat au cours de la journée du 17 octobre. Il écope par ailleurs de neuf mois de prison ferme pour le vol avec effraction d'une remorque commis durant la nuit du 16 au 17 octobre 2017.


Tout plaidait contre lui

Le tribunal a considéré l'intention d'homicide établie dans le chef du prévenu compte tenu de l'ensemble des éléments du dossier: les images de caméras de surveillance, les déclarations des policiers et du prévenu lui-même, l'utilisation d'un véhicule comme une arme potentiellement létale, l'absence de traces de freinage et de manœuvres d'évitement qui résultent des analyses des experts automobiles.


Rappel des faits

Le 17 octobre 2017, en pleine heure de pointe, le prévenu s'était lancé dans un périple délictueux à bord d'un véhicule, immatriculé en France et signalé volé, sur le territoire des Hauts Pays. Roulant à vive allure, à contresens et en commettant diverses infractions de roulage, le prévenu s'était dirigé vers Dour, où un dispositif policier avait été mis en place en vue de l'appréhender.

Arrivé à hauteur du barrage, il n'avait pas freiné, ne s'était pas arrêté mais avait poursuivi sa route en percutant violemment un policier qui le sommait de s'immobiliser. Percuté de plein fouet, le policier avait été grièvement blessé et a subi une incapacité de travail de plus de quatre mois.

L'automobiliste et ses deux passagers ont finalement été interceptés quelques kilomètres plus loin, pris au piège dans un cul-de-sac à Dour.


Le juge met en avant son mépris profond pour la vie d'autrui

Pour établir la peine à infliger, le tribunal a tenu compte de la gravité des faits, du mépris profond exprimé pour la vie d'autrui et des conséquences pour la victime. Il a aussi considéré le manque de respect dû à l'autorité, la prise de "risques inconsidérés", le danger engendré pour les autres automobilistes, les motifs "dérisoires" du prévenu pour commettre les faits et ses antécédents judiciaires en France.

Compte tenu de la hauteur des peines, le tribunal n'a pas estimé opportun de les assortir à du sursis.

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