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Goutroux: un bébé de neuf mois couvert de bleus et de morsures, les parents condamnés

Le tribunal correctionnel de Charleroi a condamné jeudi après-midi Christina E. et Jean C. à respectivement 15 et 30 mois de prison avec un sursis probatoire de cinq ans. Parents d'un petit garçon né en novembre 2020, les deux prévenus étaient poursuivis pour des faits de maltraitances sur l'enfant.

Jean C., le père, avait évoqué "des morsures accidentelles" sur le corps de son fils. Le ministère public avait requis des peines d'un an et de trois ans de prison, sans s'opposer à un sursis probatoire.

Rappel des faits

En août dernier, les autorités judiciaires avaient été avisées d'une suspicion de maltraitances sur un enfant âgé de neuf mois à Goutroux (Charleroi). Ce dernier venait d'être transporté en milieu hospitalier par sa marraine. "Depuis le mois de mars, elle est témoin de faits de maltraitances sur le bébé. À chaque fois qu'il criait, il recevait des coups. Le petit est couvert de bleus de la tête aux pieds et les membres du personnel hospitalier ont donné l'alerte", avait expliqué le ministère public.

Les traces étaient tellement importantes qu'on a pu relier la dentition du père

Le mineur présentait également des traces de morsures sur le corps. D'après Jean C., il s'agissait de "morsures accidentelles". "On parle de morsures accidentelles alors que les traces étaient tellement importantes qu'on a pu relier la dentition du père aux traces visibles sur le fils".

Selon le ministère public, l'enfant était livré à lui-même. "L'enfant présente un retard de développement physique, non pas à cause d'un handicap lié au syndrome du bébé secoué, et je ne dis pas qu'il ne l'a pas été, mais parce que ses parents ne se sont pas assez occupés de lui. Il n'a pas été assez stimulé, mais plutôt livré à lui-même. Vous êtes de mauvais parents", avait lancé le substitut du procureur en direction des deux prévenus. 

Le père de famille avait également justifié la présence des bleus sur le corps du mineur par la poussée des dents. Christina E., la mère du bébé, avait admis "ne pas avoir réagi pour cesser ce comportement violent".

Le ministère public avait requis une peine d'un an de prison contre cette dernière et une peine de trois ans de prison contre Jean C., sans s'opposer à un sursis probatoire pour les deux prévenus. L'avocat de Jean C. avait plaidé un sursis probatoire. Se défendant seule, la prévenue avait sollicité une peine de travail.

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