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Il avait participé au meurtre de la jeune Priscilla Sergeant en 2012: le casier de A. vient (encore) de s'alourdir

A., un des mineurs impliqué dans la mort de Priscilla Sergeant (14 ans) en 2012, a été condamné ce jeudi à un peine de 18 mois de prison pour coups et blessures et à deux mois pour vol. Depuis qu'il a atteint sa majorité, le jeune homme (âgé maintenant de 23 ans) a déjà été condamné à deux reprises par le tribunal correctionnel pour des faits de violences contre la police.

La première condamnation prononcée jeudi concerne deux délits violents. Le 25 juillet 2018 à Hal, le jeune homme avait frappé un motocycliste avec lequel il avait eu une altercation. Le 16 octobre de la même année, il avait également porté des coups lors d'une bagarre dans le centre de la ville brabançonne. La troisième prévention concernait un vol perpétré en décembre 2017 au Colruyt de Beersel.

Le jeune homme n'en a pas encore fini avec les tribunaux. Début décembre, il devra répondre à nouveau d'une agression routière qui a eu lieu à Hal en septembre 2017. Il aurait battu un homme de 64 ans avec trois comparses.

A. est actuellement sous surveillance électronique dans le cadre de sa détention provisoire dans un dossier de rébellion armée.

L'affaire Priscilla Sergeant

Priscilla Sergeant, une habitante d'Huizingen, a été retrouvée morte le 20 juillet 2012 dans un champ à Tourneppe. Trois suspects ont été appréhendés le 16 août de la même année: Johan D.V., 46 ans; J., 12 ans; et A., 16 ans. Les trois individus auraient harcelé la victime des heures durant au domicile de D.V., puis auraient caché le corps.

D.V. a été mis sous mandat d'arrêt et les deux mineurs ont été placés par le juge de la jeunesse, A. d'abord à Everberg et ensuite à Mol, J. à Ruiselede. À l'automne 2013, les deux jeunes ont été transférés dans une maison d'accompagnement, tandis que Johan D.V. a été libéré en février 2013 après une erreur de procédure.

Condamnation de A.: une réprimande malgré son rôle dans le meurtre

L'enquête judiciaire s'est finalement prolongée jusqu'en juin 2016 et ce n'est qu'au printemps 2019 que l'affaire a été portée devant le tribunal de la jeunesse. La juridiction a estimé que A. avait joué un rôle important et déterminant dans les faits et que le suivi dont il avait bénéficié pendant quatre ans n'avait apporté que peu de résultats. Le tribunal avait toutefois estimé qu'une réprimande n'était pas adaptée aux faits qui lui étaient reprochés. Il n'a pas non plus pu se dessaisir du dossier, car le parquet ne l'avait pas requis. Tant le ministère public que les parties civiles avaient fait appel de la décision. Le ministère public avait alors requis le déssaisissement du dossier mais une telle demande a été jugée irrecevable par la cour d'appel.

Pour son implication dans la mort de Priscilla Sergeant, il avait donc écopé en juillet dernier d'une réprimande par la chambre jeunesse de la cour d'appel.

Pour rappel, le tribunal de la jeunesse n'impose pas de peines aux jeunes criminels mais prend des mesures à leur encontre:

  • Réprimande (rappel à l'ordre)
  • Placement dans une famille d'accueil ou un institut spécialisé où les jeunes sont accompagnés
  • Travail d'intérêt général
  • Incarcération (ce qui est très rare)

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