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Il avait participé au meurtre de la jeune Priscilla Sergeant en 2012: son casier s'alourdit encore

A., l'un des mineurs impliqués dans la mort de Priscilla Sergeant en 2012, a été condamné par le tribunal correctionnel de Bruxelles à une nouvelle peine d'un an de prison pour une bagarre. Le jeune homme a plaidé la légitime défense mais le tribunal ne l'a pas suivi dans son raisonnement. A., qui a été réprimandé en juillet 2019 pour son rôle dans la mort de Priscilla Sergeant, écope de sa septième condamnation correctionnelle et de sa cinquième pour des faits de violence.

Les faits se sont déroulés en mai 2020 après une réunion de famille chez E., un frère aîné de A., lequel avait ramené son gendre tchèque à la maison. Tout ce petit monde se serait rapidement dirigé vers l'appartement du gendre et de la belle-fille. Ensuite, la situation s'est semble-t-il dégradée. La belle-fille aurait été poussée et le gendre aurait reçu plusieurs coups. L'un des deux frères aurait également lancé un couteau de cuisine sur le gendre en question. Les deux frères ont demandé l'acquittement. Ils seraient intervenus parce que le gendre avait été violent envers sa femme. C'est également lui qui aurait lancé le couteau, d'après leurs témoignages. Mais rien ne le prouve, selon le tribunal qui n'a pas non plus trouvé de preuve concernant l'implication d'E. dans la bagarre. Il est avéré cependant que A. a porté plusieurs coups à l'encontre du gendre. Le jeune homme écope d'une peine de prison effective d'un an.

L'affaire Priscilla Sergeant

Priscilla Sergeant, une habitante d'Huizingen, a été retrouvée morte le 20 juillet 2012 dans un champ à Tourneppe. Trois suspects ont été appréhendés le 16 août de la même année: Johan D.V., 46 ans; J., 12 ans; et A., 16 ans. Les trois individus auraient harcelé la victime des heures durant au domicile de D.V., puis auraient caché le corps.

D.V. a été mis sous mandat d'arrêt et les deux mineurs ont été placés par le juge de la jeunesse, A. d'abord à Everberg et ensuite à Mol, J. à Ruiselede. À l'automne 2013, les deux jeunes ont été transférés dans une maison d'accompagnement, tandis que Johan D.V. a été libéré en février 2013 après une erreur de procédure.

Condamnation de A.: une réprimande malgré son rôle dans le meurtre

L'enquête judiciaire s'est finalement prolongée jusqu'en juin 2016 et ce n'est qu'au printemps 2019 que l'affaire a été portée devant le tribunal de la jeunesse. La juridiction a estimé que A. avait joué un rôle important et déterminant dans les faits et que le suivi dont il avait bénéficié pendant quatre ans n'avait apporté que peu de résultats. Le tribunal avait toutefois estimé qu'une réprimande n'était pas adaptée aux faits qui lui étaient reprochés. Il n'a pas non plus pu se dessaisir du dossier, car le parquet ne l'avait pas requis. Tant le ministère public que les parties civiles avaient fait appel de la décision. Le ministère public avait alors requis le déssaisissement du dossier mais une telle demande a été jugée irrecevable par la cour d'appel.

Pour son implication dans la mort de Priscilla Sergeant, il avait donc écopé en juillet 2019 d'une réprimande par la chambre jeunesse de la cour d'appel.

Pour rappel, le tribunal de la jeunesse n'impose pas de peines aux jeunes criminels mais prend des mesures à leur encontre:

  • Réprimande (rappel à l'ordre)
  • Placement dans une famille d'accueil ou un institut spécialisé où les jeunes sont accompagnés
  • Travail d'intérêt général
  • Incarcération (ce qui est très rare)

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