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Il se fait jeter d'un bar de Gembloux mais revient avec sa voiture et fonce sur le patron: la peine est tombée

Le tribunal correctionnel de Namur a condamné jeudi Mohamed C., un Bruxellois né en 1985, à huit ans de prison pour tentative de meurtre à Gembloux, le 11 septembre 2016. Au volant de sa voiture, il avait foncé sur plusieurs personnes dont le patron du bar où le prévenu avait été mis dehors quelques minutes auparavant. La circonstance aggravante de préméditation n'a pas été retenue par le tribunal.


"Toi tu vas voir, sur la vie de ma mère, je vais te tuer"

Mohamed C. avait déjà bu plusieurs verres d'alcool avant d'arriver dans le bar gembloutois vers 2h du matin. Dans cet endroit, il a consommé encore quelques bières avant de finalement se faire mettre dehors deux heures plus tard à la suite d'une altercation à propos d'un vol de cigarettes. Le gérant du bar ainsi que le sorteur ont alors fermé les volets, l'empêchant de continuer sa soirée. Le prévenu, énervé et imbibé, a tambouriné sur les volets, reçu un coup de tête de la part du sorteur et proféré des insultes et menaces de mort en particulier à l'égard du gérant. "Toi tu vas voir, sur la vie de ma mère, je vais te tuer", avait rapporté un témoin de la scène.

Le Bruxellois est revenu quelques instants plus tard au volant de sa voiture, phares éteints, a accéléré, est monté sur le trottoir et a renversé le gérant du bar ainsi qu'une autre femme. Il a ensuite effectué un demi-tour pour repasser devant l'établissement en ralentissant avant de prendre la fuite. "C'est un malentendu, je n'étais pas moi-même", avait reconnu le prévenu.


Pas de préméditation selon le tribunal

Au départ, la citation visait la circonstance aggravante d'un acte prémédité, les faits avaient été qualifiés de tentative d'assassinat. Le temps qui s'est écoulé entre les insultes, menaces et démonstrations de force étant relativement court, le tribunal n'a pas retenu la circonstance aggravante de préméditation et a requalifié les faits en tentative de meurtre. Compte tenu notamment des antécédents et de la personnalité du prévenu ayant déjà démontré par le passé des difficultés à respecter la norme sociale, le tribunal l'a condamné à huit ans de prison. Mohamed C. devra aussi indemniser les parties civiles dont le gérant du bar pour 5.000 euros à titre provisionnel.

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