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Ils regardaient des personnes âgées taper le code de leur carte bancaire avant de la voler pour l'utiliser

Le tribunal correctionnel de Charleroi a condamné vendredi des gérants de night-shops à 2 et 3 ans de prison avec sursis pour "shouldersurfing", cette pratique qui consiste à observer le code de carte bancaire au-dessus de l'épaule de son propriétaire avant de s'en emparer. Une vingtaine de personnes âgées s'étaient constituées parties civiles.


Plus de 200.000 euros dérobés

De nombreux faits ont été recensés dans la région de Charleroi, à Sambreville et à Bruxelles, principalement dans les halls d'hôpitaux. Les auteurs ciblaient des personnes âgées et s'arrangeaient pour apercevoir leur code bancaire lorsqu'elles retiraient de l'argent au distributeur. Ils s'emparaient ensuite de ces cartes pour les utiliser.

Au total, plus de 200.000 euros ont ainsi été empochés par les auteurs. Les enquêteurs ont constaté que les cartes avaient servi à acheter du tabac et des cigarettes dans des night-shops de Charleroi tenus par des Pakistanais. Les montants étaient particulièrement élevés (parfois plus de 4.000 euros), ce qui a éveillé les soupçons des policiers.

Des perquisitions ont été menées dans ces magasins et les vidéosurveillances ont été saisies. Elles ont permis de clarifier le modus operandi des auteurs qui simulaient des achats et partageaient le butin avec les gérants de night-shops. Un père et son fils ont ainsi été condamnés à 2 et 3 ans de prison avec sursis. Le tribunal a également ordonné la saisie de 260.000 euros qui serviront notamment à indemniser les victimes.

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