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Jean-François Willems, 19 ans, tué à Mons: "L'accusé ne souffre d'aucun trouble mental", déclare le psychologue

La cour d'assises a auditionné, mardi, le médecin psychiatre et le psychologue qui ont procédé à l'examen mental d'Ahmed Smaili, accusé du meurtre de Jean-François Willems, le 25 juin 2018 sur la place Léopold à Mons. "Ahmed Smaili ne souffre d'aucun trouble mental et il est responsable de ses actes", selon les conclusions du psychologue.

Le médecin légiste a rencontré l'accusé trois fois depuis son arrestation dont la première fois juste après les faits. "Il savait pourquoi il était en prison, il a signalé sa souffrance d'avoir enlevé la vie d'un jeune homme à plusieurs reprises", a déclaré le psychiatre. L'accusé ne fut pas élevé par ses parents dans son pays natal mais par une tante. En 2006, il choisit de débarquer en Europe pour suivre des études, sans argent en poche. Il a travaillé dans des restaurants montois pour financer ses études en sciences politiques à l'université de Mons. Le jour du drame, l'accusé avait bu une dizaine de bières fortes et avait un taux d'alcoolisme de 1,66 gramme par litre de sang. L'accusé a situé son problème d'alcoolisme quand il a appris la mort de son papa. Il a essayé de régler son problème de boisson quand il a rencontré une jeune doctorante. "Ce n'est pas un alcoolisme de tous les jours mais un alcoolisme de solitude", a déclaré le médecin. Aucun trouble mental n'a été identifié chez l'accusé, lequel a pu rencontrer des problèmes anxieux lors de son parcours personnel. Des traits de personnalité narcissique ont été relevés chez celui qui se vantait "d'être le meilleur coup de la place de Mons" et de connaitre personnellement Elio Di Rupo. Ahmed Smaili a besoin d'être admiré et présente un manque d'empathie.

"Il aime aussi présenter une image positive de sa personne. Son style au niveau du contact est superficiel et théâtral", indique le psychologue. En conclusion, Ahmed Smaili ne souffre d'aucun trouble mental et il est responsable de ses actes. Il soutient que son geste était involontaire et qu'il n'avait aucune intention de tuer. Devant le psychologue, l'accusé a évoqué ses remords et n'a pas caché sa responsabilité qui a mis en émoi toute la ville de Mons.

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