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Le compagnon de Jessica, tuée à Grâce-Hollogne, arrêté après 9 mois de cavale: "Il fallait que ça s'arrête", nous confie le père de la jeune femme

C'est la fin d'une cavale, qui a duré presque 10 mois. Le meurtrier présumé de Jessica Cipolla, une jeune femme tuée à Grâce-Hollogne, a été arrêté près de Tunis.

Jessica Cipolla, une jeune trentenaire, avait été retrouvée morte en février dernier. Une dispute avec son compagnon avait éclaté dans la nuit du 16 février à Grâce-Hollogne. Jessica avait alors téléphoné à son père pour lui expliquer que la situation était tendue et qu'elle avait peur de son compagnon.

Arrivé sur place, le père avait aperçu le suspect quittant les lieux avec son fils, âgé d'une dizaine d'années et né d'une précédente relation. Il avait ensuite forcé l'entrée du domicile dans lequel il a découvert sa fille dans un état critique, atteinte de plusieurs coups de couteau. "Tous les jours, je vois cette image de ma fille. Je m'en veux de ne pas être arrivé avant", nous souffle Vincent Cipolla, le père de la victime. 

Malgré l'arrivée des secours, la victime avait  finalement succombé à ses blessures. Le compagnon, principal suspect dans cette affaire, avait pris la fuite et était activement recherché par les autorités.

Interrogé par la police tunisienne

Le parquet de Liège nous apprend ce vendredi que l'homme a finalement été arrêté. Il a été intercepté aux abords de la gare routière de Bab Saadoun, en Tunisie. Il a déjà été interrogé par la police tunisienne. Il aurait précisé avoir fui la Belgique après les faits et se serait installé quelques mois en Tunisie. Il n'a alors donné aucune nouvelle à ses proches. 

Il se serait ensuite rendu quelques semaines en Algérie avant de revenir près de Tunis et d'être intercepté. Il aurait avoué les faits aux enquêteurs. Pour le père de la victime, cette interpellation est une véritable libération. "Il pouvait pas continuer de vivre tranquillement après avoir tué ma fille. Il fallait que ça s'arrête. Pour moi, c'était un geste prémédité. Il a calculé son coup", nous assure Vincent Cipolla.

Ce n'est pas normal que la police soit venue 8 fois à la maison et qu'elle n'ait rien su faire.

Car quelques jours après le meurtre, le suspect faisait réparer sa voiture en urgence. Il a réalisé plusieurs démarches pour obtenir un prêt de 16.000 euros. Le matin du drame, il avait encore retiré de l'argent. Pour Vincent Cipolla, il est essentiel que la loi prévienne ces féminicides. "Ce n'est pas normal que la police soit venue 8 fois à la maison et qu'elle n'ait rien su faire", regrette-t-il. 

La justice tunisienne va désormais déterminer le lieu où se tiendra le procès du meurtrier présumé. 

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