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Joli coup de filet de la police namuroise: une famille testait des voitures de concessions pour les détourner vers l'Afrique

Un trafic international de voitures et de stupéfiants a été démantelé mardi par la police namuroise, indiquent vendredi le procureur du roi de Namur, Vincent Macq, et le directeur de la police judiciaire fédérale de Namur, Didier Verlaine. Cinq suspects d'une même famille âgés entre 23 et 41 ans ont été interpellés. Trois d'entre eux ont été placés sous mandat d'arrêt mercredi.

D'origine guinéenne, les personnes impliquées ont fait l'objet de perquisitions à Namur, Jemeppe-sur-Sambre et Charleroi. Certains des véhicules volés ou détournés ont ainsi pu être récupérés ou localisés sur le continent africain. Plusieurs sacs de cannabis (pour un poids total d'environ 1,5 kg) et de la cocaïne conditionnée pour la vente au détail ont également été découverts. Les enquêteurs ont aussi saisi un véhicule ayant servi au trafic, des brouilleurs d'ondes, des téléphones portables et des ordinateurs.

Une quarantaine de policiers fédéraux de Namur, Charleroi et Mons ont été mobilisés pour l'opération. Ils ont reçu l'appui de leurs collègues de la zone de police de Jemeppe-sur-Sambre, ainsi que de deux maîtres-chiens.

Le mode opératoire

Selon la police, les trafiquants se sont rendus dans des concessions automobiles en faisant mine de vouloir essayer des véhicules, avant de les détourner. Ils ont aussi procédé de la sorte avec des voitures en leasing, notamment en Pologne. Les autres procédés utilisés étaient l'escroquerie à l'assurance et le recel de véhicules volés par un réseau d'approvisionnement.

Des membres de l'organisation se rendaient ensuite en Afrique pour réceptionner les véhicules envoyés au départ du port d'Anvers et les revendre sur place. Le bénéfice de la revente aurait enfin été investi dans l'achat de biens immobiliers à l'étranger.

Le trafic de cannabis et de cocaïne se serait lui déroulé essentiellement en région namuroise. Selon l'enquête, une quarantaine de transactions auraient été réalisées par jour, essentiellement pour de "grandes quantités". Le fournisseur du réseau a par ailleurs été identifié.


Les accusés sont en aveux

Les cinq suspects, deux frères, leur sœur, leur maman et leur oncle, étaient déjà bien connus de la justice. Ils sont en aveux tant concernant le trafic de voitures que celui de stupéfiants, précisent le procureur du Roi et la police.

Outre les trois personnes placées sous mandat d'arrêt, deux autres ont également été inculpées mais libérées sous conditions.

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